Où en étions-nous ? … Ah, oui, les baleines ! Donc, après avoir traversé le Saint Laurent de Rimouski à Forestville, nous longeons le grand fleuve sur la rive nord. Portneuf, Les Escoumins et  Tadoussac sont nos escales à baleines. Arrivés à Tadoussac, nous rejoignons Québec en bus ; la route est beaucoup trop vallonnée pour des cyclistes chargés comme nous.

La rive nord du Saint Laurent est moins peuplée, moins coquette et plus pauvre qu'au sud : ici sont venus s'installer les ouvriers des barrages hydroélectriques. Entre les villages, les forêts s'étendent à perte de vue. Les villages aussi sont très étalés, le long de la route 138 …. un numéro maudit ! La 138, c'est la « route des baleines », joli nom pour une route bordée de forêts …. mais où sont les baleines ? La 138, c'est encore la seule route au nord du fleuve, et l'itinéraire emprunté par une grande partie de la « véloroute des baleines », si bien décrite et vantée dans les dépliants touristiques …. Nous la prenons en nous disant : « Allez, au nord, il y aura moins de circulation », et puis sur le bas côté de la route, ça va encore, et puis il y a des tronçons sur pistes cyclables, …. En fait, cet itinéraire est tout simplement dangereux sur une bonne partie, peu intéressant côté paysage, bruyant et désagréable à cause des camions. Bref, nous avons félicité les enfants d'avoir été courageux, prudents et patients ! Heureusement que les baleines étaient au rendez-vous aux Escoumins pour nous récompenser des efforts faits pour arriver jusqu'à elles.

Là, nous avons savouré le spectacle : des marsouins, des petits rorquals, des phoques gris, et tout ce que l'on a cru apercevoir entre 2 vagues ! Pendant trois jours, nous avons passé des heures sur les rochers des Escoumins à guetter ces beaux mammifères marins, et à les admirer. Un aileron qui dépasse et c'est l'excitation ! Là, à 10h ! Il va ressortir par ici ! Regardez bien ! Au bout de 3 jours, nous les reconnaissions au souffle : de petits souffles rapides pour les marsouins qui se déplacent en groupe, la respiration d'un gros homme essoufflé pour le phoque gris qui sort la tête de l'eau et qui nous regarde intrigué, et un souffle plus puissant pour le petit rorqual (8 à 10 m de long). Le dernier soir, nous avons entendu un énorme souffle, celui d'un animal beaucoup plus gros …une baleine bleue peut-être ? ….. Le point d'orgue de notre séjour auprès des baleines fut la sortie en kayak de mer. La température de l'eau à ce niveau du fleuve est de 4 ou 5°C ; heureusement nous étions équipés de la tête aux pieds par l'organisme « Mer et monde ».Nous avons embarqué pour 3h d'excursion au ras de l'eau accompagnés des phoques et des marsouins.  Nous étions tous un peu gelés, mais enchantés !! Ceci dit, les sorties en kayak ou en bateau pour aller voir les baleines représentent un sacré business, et beaucoup trop de trafic pile à l'endroit où les baleines viennent se nourrir de krill et de poissons. Elles sont sûrement dérangées par tout ces curieux. Si vous y allez, préférez les rochers d'Essipit (réserve d'indiens Innus) à côté des Escoumins : c'est beau, gratuit et le sentier qui y mène est très joliment aménagé par les amérindiens qui vivent là.

A Tadoussac, après un après-midi de vélo pas facile, nous nous sommes installés près d'une auberge de jeunesse qui nous a donné accès à ses douches, et où nous avons pris un bon repas bien réconfortant. Le 09 août, nous profitons encore de ce spot touristique pour aller visiter l'un des premier poste de traite de fourrures où se faisait le commerce des peaux de castors entre amérindiens et européens au 17ème siècle. Nous avons aussi visité le « Centre d'Interprétation des Mammifères Marins » où sont exposés des squelettes de baleines, et où nous avons encore appris plein de choses. Allez donc voir le site «baleinesendirect.com », vous nous en direz des nouvelles.

Tadoussac, le 09 août 14h00, il nous reste 45' pour être prêts à embarquer dans le bus pour Québec … Nous avons 21 sacoches ou sacs, et 4 vélos …Il faut emballer les vélos dans de grands cartons que la compagnie de transport nous vend. Vous auriez vu avec quelle efficacité chacun a mis la main à la pâte : détacher et regrouper les sacoches, démonter les pédales, tourner les guidons, scotcher les cartons : en 45' minutes nous étions fin prêts ! Merci les enfants !

Les 5h de bus n'ont rien de très passionnant. On passe. Nous arrivons à Québec, terminus de notre périple québécois à 19h30. Véronique et Martin nous attendent, mais nous n'arrivons pas à les joindre pour les prévenir de notre retard … Il nous faut encore une grosse heure pour remonter les pédales, raccrocher nos sacoches et manger un peu au Subway du coin … Véronique et Martin s'inquiètent, mais le téléphone ne répond pas, et le réseau wifi ne marche pas … Nous enfourchons nos vélos, équipés de frontales, à la recherche de la piste cyclable qui va nous mener chez eux. 12 km sous une petite pluie fine, mais 12 km plutôt facile sur une belle piste. 22H20 : Véronique prend sa voiture et part à notre recherche …. Où sont passés ces français avec leurs 3 enfants, seuls dans le noir, sans téléphone portable ?? … Quelques centaines de mètres plus loin elle nous trouve enfin ! Tout va bien, la famille a l'air en forme, ouf !

Nous avons été accueillis comme des rois ! Nos hôtes nous ont installés chez eux, ils nous ont mitonné de bons petits plats québécois, ils nous ont raconté leur passion aussi : les reconstitutions des batailles des 17ème et 18ème siècles en grandeur nature et en costumes d'époque ! Ils fêtent leur 10 ans de mariage la semaine prochaine façon « Nouvelle-France » ! Les enfants ont bien joué avec Anne-Victoria et Catherine-Emilie, leurs deux filles de 6 et 8 ans. Nous avons évidemment visité la belle ville de Québec, et fait une excursion à vélo dans le village Huron tout proche.

Enfin, et comme nous étions au calme ce vendredi 10 août, nous avons officiellement fait la rentrée scolaire des enfants ! Ca y est, chacun a pris possession de ses cahiers, et a fait la connaissance de ses nouveaux profs. Anaëlle appelle Alice « Maîtresse » …. et tous les 3 ont mis beaucoup d'intérêt dans leur premiers exercices … Pourvu que ça dure !!

Nous avons passé un excellent mois au Québec. Nous avons beaucoup apprécié notre parcours le long du beau fleuve Saint Laurent, fleuve et mer à la fois. L'accueil des québécois, les longues conversations sur la politique et le désir d'indépendance, tous les échanges autour de leur identité et de leur histoire nous ont permis de mieux les connaître. Leur sentiment d'être nos cousins est très fort ; nord américains certes, mais nord américains francophones et différents.  Merci à tous les québécois rencontrés pour ces moments de partage.

Lundi 13 août : jour de grand départ. Nous prenons l'avion pour Lima et pour de nouvelles aventures. A bientôt.

Ps : sommes bien arrivés à Lima ! Plus de détails très bientôt.

Nous n'allons pas vous laisser en haleine plus longtemps : oui, elles sont au rendez-vous ! Nous ne sommes pas encore sur la rive nord, zone , de prédilection pour ces grands animaux, et pourtant, le jour béni du 31 juillet 2012 au lieu dit Saint-Simon, les Faurefive ont vu leurs premières baleines !!!

Mais reprenons depuis le début.

Nous sommes sur la rive sud du Saint-Laurent, et baleines ou pas, le Saint-Laurent est splendide. C'est quelque chose d'assez peu commun, un fleuve, un estuaire, un océan, c'est tout cela à la fois : un fleuve avec des marées, une mer non salée, un estuaire de 50 km de large. Les eaux deviennent progressivement salées ; la faune et la flore évoluent aussi d'ouest en est.

Nous avons commencé notre route le long du fleuve à Beaumont, et plus nous allons vers l'est plus les noms réveillent des rêves d'aventures enfantines, de trappeurs et d'indiens : Saint-Michel de Bellechasse, Saint-Jean port Joli, l'Île aux grues, Saint Roch des Aulnaies, Rivières Ouelles, Kamouraska, Rivière du Loup, Trois Pistoles, Rimouski...

Ce pays est le cœur de la Nouvelle-France, encore plus attaché à ses racines et à sa culture que la lointaine et cosmopolite Montréal. L'organisation actuelle du territoire témoigne encore de la vie seigneuriale de cette époque : les villages correspondent à d'anciennes seigneuries et sont régulièrement espacés. Les domaines ont la forme rectangulaire toute en profondeur de ce que recevaient les nouveaux colons au 17ème siècle. Tout ceci nous a été expliqué par Stève et Lucie chez qui nous avons passé deux jours bien agréables. Passionné par l'histoire de son pays Stève nous a appris plein de choses sur la Nouvelle-France. De leur côté, les enfants retiendront plus particulièrement la séance de baignade dans les eaux vaseuses du Saint Laurent avec Stève et son fils Aurel de 11 ans. Regardez bien la photo ! D'abord un peu méfiants, les enfants ont petit à petit mis un pied, puis la main, puis les jambes et finalement tout le corps dans la vase douce et chaude du rivage !! Génial, voluptueux, super agréable ! On se rince en plongeant dans l'eau, et on y retourne en rampant : c'est plus marrant !

Nous avons passé de belles journées le long du Saint-Laurent. Il fait toujours aussi beau et moins chaud, les routes sont plus plates et donc pédaler est très plaisant. Quoi que, quand nous roulons sur des pistes, c'est assez cailouteux, poussièreux, voire pentu aussi. Avec le soleil derrière les montagnes des Laurentides, nous avons souvent pu admirer de somptueux couchers de soleil : sur le bateau nous menant sur l'île aux grues (escapade juste pour le plaisir d'aller dormir sur une île et de prendre le bateau), depuis les campings de bord de fleuve et le meilleur sans doute depuis le terrain d'Hervé à Kamouraska. Ce soir-là, Clémentine est un peu sur les rotules. Mais pas de camping à Kamouraska ; le suivant est à 18 km, 18 de trop pour notre super Cléclé (je vous rassure, vu le chahut dans la tente le soir, elle avait retrouvé des forces). Alice va faire des courses chez le dépanneur local : « le jardin du bedeau » et Hervé l'épicier, avec une gentillesse désarmante et désintéressée, nous propose de dormir sur son terrain. Et celui-ci est, à l'unanimité des Faurefive, le mieux placé de tout le village pour admirer le plus beau coucher de soleil du monde ! Mis à part quelques moustiques, c'est un soir d'autant plus mémorable qu'une heure avant on ne savait pas trop où dormir.

Avant de prendre le traversier entre Rimouski et Forestville, nous passons 2 jours à explorer le parc national du Bic : magnifique petite région où les Appalaches rencontrent le fleuve en creusant des criques, des baies peuplées de phoques, de cerfs de Virginie, d'oiseaux, de renards, etc. Comme souvent au Québec, ces animaux sont très faciles à observer de près (même de très près pour Alice qui, à vélo, a failli percuter une biche ...). Nous y avons aussi passé une super nuit, au bord du fleuve dans une baie sauvage.

Voilà maintenant bientôt 3 semaines que nous sommes partis et notre petite troupe prend lentement son rythme. Nous avons encore un peu de mal à partir tôt le matin, les trajets à vélo pourraient prendre un peu moins de temps si on faisait des pauses pique nique plus courtes … mais bon, c'est encore les vacances, et on s'accorde du bon temps ! A part le déluge du premier jour au départ de Montréal, nous n'avons pas eu une seule goutte de pluie. Notre peau commence à ressembler à celle d'un « coureur des bois »: bronzée avec de magnifiques boutons de moustiques. Nous sommes régulièrement interpelés, questionnés, encouragés, admirés, (incompris ?) et peut-être aussi pris pour des fous. Les « bienvenus chez nous » fusent de toutes parts. Nous sommes parait-il « beaux à voir » (sans doute pas dans un sens esthétique !!!). Il faut dire qu'à part quelques autres cyclistes croisés sur la route verte, les touristes québécois que nous voyons ne nous ressemblent guère. La « route verte » (itinéraire cyclable) est malheureusement souvent un bas-côté de la route 132, route touristique assez « achalandée » (là on vous aide pour le quizz). Nous sommes dépassés par des convois incroyables : un camping-car/camion (taille semi-remorque) tirant une voiture, et aussi par des hordes de Harley-Davidson. Dans certains campings, les tentes ne sont pas acceptées. Dans d'autres, nous avons été pris pour des extra-terrestres quand nous avons demandé si il y avait un endroit pour faire la vaisselle.

Allez encore un petit mot pour vous raconter les baleines !!!

Nous étions sur une petite route de bord de mer et comme souvent, ce n'était qu'une suite de propriétés privées. Nous avons finalement trouvé une petite halte pique-nique avec table au bord de l'eau. Nous étions depuis le matin à la hauteur du fjord du Saguenay, de l'autre côté du fleuve, principal « spot » pour les baleines. Mais d'après nos renseignements il n'y en avait pas sur la rive sud. Les enfants, pourtant, scrutaient l'eau (nous aussi d'ailleurs). Il y avait des rochers, des bouts de bois. A un moment Clémentine nous dit « si si j'ai vu un aileron là ». Puis Guillaume, « oui moi aussi ». Et les parents « mais non, les enfants, vous vous trompez, il n'y a pas de baleines de ce côté ». Et puis, tous, au même moment, le même cri : « une baleine !!!». Un rorqual passait juste devant nous, pas très loin du bord. IL a fait quelques cabrioles rien que pour nous, sortant assez haut de l'eau pour que nous puissions admirer son ventre. En restant une heure au même endroit, nous avons eu deux autres séquences similaires. Et bien croyez nous, petits comme grands, nous étions excités, émus, d'autant plus heureux qu'on ne s'y attendait pas et que nous étions tout seul pour admirer le spectacle. Du côté des parents, nous étions aussi rassurés : nous savions que ne pas en voir eut été une grande déception. Là, c'est bon, quoiqu'il arrive on aura vu des baleines ! Cela dit, il est toujours prévu une excursion en kayak sur la rive nord dans quelques jours.

Maintenant, nous longeons la rive nord vers l'ouest jusqu'à Tadoussac et peut-être Saint Siméon. De là, retour à Québec en bus (la région de Charlevoix est infaisable à vélo : succession de côtes jusqu'à 18%). 3 jours de visite de Québec et départ vers Lima.

A bientôt !

Bonjour à toutes et à tous !

Nous avons terminé notre séjour dans la région des Cantons de l'Est au sud-est de Montréal.

Nous venons de longer la frontière avec les Etats-Unis (état du Vermont) au milieu de jolis paysages TRES VALLONNES et très boisés.

En partant de Montréal, nous avons rejoint Beloeil, guidés par Hélène et Normand. Histoire d'être tout de suite dans le bain, nous avons pris un déluge phénoménal sur la tête au milieu de la campagne : plus d'une heure d'une pluie diluvienne, mais heureusement, il faisait chaud et ça nous a peut-être donné un avant goût des pluies tropicales que nous risquons de connaître dans quelques mois. Très vite nous nous sommes retrouvés dans une très jolie campagne parsemée de villages coquets. Nous avons aussi réalisé qu'ici, ils ont de la place et tout est grand ! Les villages sont grands, les jardins, les camions sont grands, les lignes droites sont grandes (et les enfants ajouteront : les glaces sont grandes !)!!! Par contre, difficile de trouver le centre du village, comme nous le connaissons : une ou deux églises, le dépanneur (épicerie), quelques maisons peut-être plus anciennes, et autour, les propriétés qui s'étalent. Même au milieu des forêts, ce ne sont que succession de propriétés privées.

Nous avons passé un très agréable moment à Beloeil avec la famille Pion. Les filles ont été, dès notre arrivée, entraînées par Eugénie et ses amies à comparer leurs connaissances musicales (plus proches de Justin Bieber que de Haendel), les garçons ont partagé quelques bières, même Guillaume qui a découvert le mélange « Clamato-bière » (jus de tomate – bière).

Le soir tout le monde s'est retrouvé devant des hamburgers maison. C'était vraiment une ambiance familiale avec de grandes discussions sur le Québec, la langue, le vélo, les voyages etc. Normand et sa petite famille ont été filmés en France l'an dernier lors d'un voyage à vélo dans les Pyrénées (par TMC) et il était intéressant de comparer ce qu'il ont vécu et le traitement fait par des journalistes de télé.

Après Beloeil, nous sommes partis vers le sud-est toujours accompagnés d'Hélène. C'était vraiment très agréable de partager encore une journée avec elle. Nous avons traversé des paysages agricoles de « pomiculteurs », de maïs, de plantations de bleuets (myrtilles). Les maisons, les jardins sont magnifiques. Nous arrivons dans la région plus anglophone (les noms des villages en témoignent) des loyalistes. On appelle ainsi ceux qui lors de la révolution américaine ont choisi de rester fidèles à la couronne britannique et ont fuit les Etats-Unis pour s'installer ici en pays canadien.

En nous rapprochant de la frontière américaine, nous avons aussi rencontré nos premières côtes et c'est là que nous avons découvert que dans leur langue, nos amis québecois doivent avoir oublié un mot : celui de « lacet ». En effet, ici, au pays de la voiture, du pick-up, des camions gigantesques et des Harley-Davidson, quand il y a une colline, on ne s'embarrasse pas d'inutiles circonvolutions ! Non ! On va tout droit ! Et pour nous cyclistes, c'est l'enfer !! Ca monte et ça descend avec des pentes raides à chaque fois …. on en perd le plaisir des descentes quand on voit la énième côte qui nous attend en face.

Un soir même, découragés par toutes ces côtes sous un soleil de plomb (et doublés par des hordes de Harley-Davidson), nous avons jeté l'éponge plus tôt que prévu et avons demandé l'hospitalité. Dès la première maison, nous avons été gentiment accueillis.

Après quelques jours de ce régime nous avons retrouvé Hélène, Normand et Eugénie chez les parents d'Hélène : Gaston et Victoire. Tout aussi sympathiques que leur fille, ceux-ci nous ont ouvert la porte de leur maison et nous ont aussi fait vivre un beau moment québecois : balade en quad, visite de l'érablière de Gaston, bon repas et soirée avec feu de bois et chamalos (orthographe ?) grillés, et à nouveau discussions passionnantes sur le Québec, la France, la francophonie etc. Une chose est sûre, les Québécois sont réellement attachés à leurs origines et à la culture françaises. Ils se sentent « cernés » et différents des autres canadiens. Ce qui est épatant, c'est que chacun sait précisément à quelle date leur ancêtre français a débarqué sur le « nouveau continent ». Ils en sont presque à tenir grief à Louis XV : après tout, à une ou deux batailles près l'Amérique du Nord serait peut-être francophone. Les québécois issus des « ancêtres initiaux » (arrivés parmi les premiers migrants au 17 ou 18ème siècle) font vivre cette mémoire et nous avons souvent vu des plaques assez émouvantes d'associations de tous les descendants d'Amérique du Nord rendant hommage à leur ancêtre commun.

La visite de l'érablière a aussi été très intéressante avec les explications précises de Gaston. En tout cas nous sommes devenus fans et commençons à utiliser du sirop d'érable à toutes les sauces.

Hélène et ses parents nous ont fait gagner quelques précieux jours de voyage à vélo en nous convoyant en voiture de Magog à Beaumont, à quelques kilomètres de Québec (Merci beaucoup à eux!). Nous avons ainsi pu rejoindre la rive sud du Saint Laurent rapidement. Quel beau fleuve ! On voit racontera la suite un peu plus tard ….

Une dernière chose : merci à tous pour vos messages : gardez le rythme ! Nous ne pouvons pas forcément vous répondre individuellement, mais chacun de vos petits messages nous fait très plaisir et nous pensons bien à vous tous !!!

Cette fois c'est parti et bien parti !!!

Anaëlle, le permier matin (à Montréal donc !) nous demandait : mais Papa, Maman, le voyage il a vraiment commencé là !?

Les enfants étaient chez leurs grands-parents de La Turballe pour quelques jours de vacances et pour éviter le stress des derniers préparatifs.

Pour les parents, la dernière nuit fut courte !!! deux heures de sommeil exactement. Nos locataires prennent la maison meublée mais pas avec des meubles pleins. Il a donc fallu mettre en cartons les vêtements, les jouets et les choses personnelles. Plus les derniers réglages sur les vélos (merci mille fois Super Julien), les derniers achats chez Intersport (merci à toute l'équipe, nous leurs avons refilé du boulot supplémentaire).

Nous sommes partis de Jussac mardi matin en camion. Et oui ! Cantal Frêt nous a gentiment "mis sur la route". Nous sommes montés avec Nadine puis Pierre dans un semi-remorque rempli avec des palettes de charbon de bois et de couettes et avec nos vélos et nos 21 sacs et sacoches. Attention de ne pas en oublier une ! C'était très chaleureux. Nos chauffeurs n'avaient pas vraiment été mis au courant de qui nous étions et de pourquoi ils devaient nous amener à Paris mais ils ont rempli leur mission avec beaucoup de bienveillance et  de sérieux.

Nous avons eu ainsi à leur contact un petit aperçu de la vie de routier.

Les enfants nous ont donc rejoints à Orly sud avec les parents d'Alice mercredi matin vers 11h30, soit 4h30 avant le vol et ce ne fut pas de trop tant le fait d'avoir des vélos (et surtout un tandem) complique les choses. IL a fallu réorganiser les bagages pour arriver au quota de poids exact. Heureusement les parents d'Alice ainsi que des amis Laure et Eric venus nous faire la belle surprise de leur au revoir, vont bien nous aider à tout empaqueter.

Avec émotions nous disons au revoir et à dans un an.

Dans l'avion se trouvait aussi Isabelle une cousine d'Alice accompagnée d'une amie. Elles nous ont bien aidés pour récupérer et déplacer les bagages à l'arrivée.

A Montréal la fille d'Isabelle, Elise, nous attendait, toute enthousiaste de voir de la famille après deux ans passés au Québec.

Puis sont arrivés Normand, Hélène, Ghislaine ainsi que les enfants Richard et Eugénie. Nous les avions contactés par Internet et ils s'étaient proposés pour nous aider à rejoindre la ville de Montréal depuis l'aéroport. Voilà notre première rencontre. Et quelle rencontre ! Très sympathiques et organisés, ils prennent tout en main : petit picnic devant l'aéroport puis transfert : Alice et les filles en voiture, J-F et Guillaume à vélo avec Normand, Hélène, Eugénie et Richard. Il est 19h heure locale et nous allons faire 30km en grande partie de nuit pour rejoindre notre appartement  en ville.

Notre deuxième rencontre : les marmottes !!! Pour un Montréalais, ça n'a peut-être rien de spectaculaire mais pour nous pour qui une marmotte est un animal "sauvage", c'est assez surprenant d'envoir batifoler aux alentours de l'aéroport de Montréal !

Ensuite nous longeons le fleuve Saint-Laurent entourés de nombreux Montréalais profitant de ce beau soir d'été pour pédaler, courir ou plus simplement "jaser" autour d'une bonne bière.

Le coucher de soleil est magnifique.

Nous arrivons chez Anne et Luc assez tard.

Nos nouveaux amis québecois nous quittent en nous donnant rendez-vous pour dans quelques jours, chez eux à l'est de Montréal. Nous avons déjà eu un aperçu de l'hospitalité québecoise ainsi que de leur accent. Nous avons promis de vous préparer un petit quizz sous forme d'un lexique québeco-français.

Mais c'est l'heure de dormir ! Pour Guillaume, cela fait une journée de 25h non-stop avec les 30 kms, il commence à "cogner des clous" traduire : "tomber de fatigue" 

A bientôt pour la découverte de Montréal.