Nous avons découvert une histoire assez extraordinaire à Kathmandou. C'est l'histoire de la Kumari Devi. Clémentine va vous la raconter ….

A la fin du XVème siècle dans la vallée de Kathmandou au Népal, le dernier roi Malla partagea son royaume entre ses 3 fils. L'un alla à Bakthapur, l'autre à Lalitpur (Patan), et le dernier à Kathmandou. Ces 3 frères étaient rivaux et ils se faisaient la guerre. Ils habitaient tous trois dans les Durbar Square de leurs villes. Ces 3 jeunes rois se vantaient d'être des réincarnations de Vishnu. C'est leur père qui a inventé le culte de la Kumari Devi. La Kumari est une petite fille qui est considérée comme la réincarnation de la déesse Durga, déesse invincible. Il y a une Kumari dans chaque Durbar Square de ces 3 villes, mais la Kumari de Kathmandou est bel et bien la plus importante. Les grands prêtres choisissent la Kumari parmi les petites filles du peuple Newar qui habite la vallée de Kathmandou. Ces enfants doivent venir des familles d'orfèvre (fabricants de bijoux). Les fillettes ont entre 3 ans et la puberté. Les candidates sont identifiées chez elles, et elles doivent avoir 32 points distinctifs qui vont de la couleur des yeux à la forme des dents, en passant par le son de la voix. Toutes les candidates qui ont ces caractéristiques sont réunies dans une pièce obscure où se trouvent 108 têtes de buffles sanguinolentes, et où des hommes pourvus de masques horribles viennent danser sur des sons terrifiants. Cette mise en scène ne pourrait effrayer une réincarnation de Durga ! La fille qui garde son sang froid ne peut être que la nouvelle Kumari. Enfin, sa dernière épreuve consiste à reconnaître les vêtements et les ornements de la Kumari précédente. Ensuite, elle et sa famille s'installent dans le palais, et elle n'a pas le droit d'en sortir. Tous les jours, elle est honorée par des gens qui viennent la voir. Elle reçoit une éducation par un très bon maître. Pour sa famille, c'est un honneur. Elle n'a le droit de regarder qu'une seule fois par jour l'extérieur par sa fenêtre !

Les rares fois où elle se déplace dans Kathmandou, elle est portée sur un trône, car si elle touchait le sol ça la rendrait impure. Si jamais elle saigne accidentellement, où lorsqu'elle a ses premières règles, elle n'est plus pure ; alors on la renvoie. Elle n'est plus la réincarnation de la déesse Durga, et l'on doit trouver la Kumari suivante. Pour elle, c'est souvent dur de se remettre à la vie normale. Tous les ans, une immense fête est organisée à la fin de la mousson (en septembre ou octobre). La Kumari y va, et défile sur son trône dans les rues de Kathmandou. Des milliers de personnes viennent l'honorer. Même le président qui est un ancien maoïste vient la voir, accompagné des ministres et des ambassadeurs des autres pays. La Kumari est plus importante que le président et le roi eux-mêmes !

La légende dit que si un homme se mari avec une ancienne Kumari, il mourra jeune ….

Nous, nous pouvons penser cela horrible, mais les népalais trouvent que c'est un honneur et que cette enfant a une chance énorme. Moi, je n'aimerais pas être comme elle ! Je préfère rester une fille normale. Elle en a peut-être marre que tout le monde vienne l'honorer, la toucher et lui faire des offrandes. Ou alors, ça lui fait plaisir ? Ça dépend aussi de l'âge auquel elle a été choisie. Si elle a été choisie toute petite, elle ne se souvient pas de la vie normale, et c'est moins dur. Plus grande, ça doit être plus difficile. Elle ne peut plus jouer dans la rue, voir ses copines, aller à l'école. Quoi qu'il arrive c'est quand même incroyable de savoir qu'il existe des dieux vivants aujourd'hui encore ! A vous de vous faire votre avis.

Les textes ci-dessous ont été écrits par Clémentine et Guillaume, il y a déjà un moment ... mais nous sommes toujours sur le territoire qu'occupaient les incas, et la population est encore très andine. Alors, il est temps de vous en faire profiter !

De la part de Clémentine

Les civilisations avant les incas:

Et oui, chers lecteurs il n'y a pas eu que les incas, bien d'autres civilisations étaient là avant eux. Nous ne les connaissons pas forcément bien à cause de l'absence de l'écriture dans les cultures des civilisations préincas (ou comme mot plus scientifique « précolombiennes »). A l'arrivée des espagnols au 16ème siècle, les incas n'avaient pas intérêt à raconter la longue et complexe histoire des civilisations avant eux car les guerriers incas les avaient tous soumis et ils voulaient se faire la gloire à eux tout seuls. Alors les incas dirent aux espagnols que avant eux il n'y avaient que des sauvages nus et désordonnés, jusqu'à leur arrivée, les rois du monde : LES INCAS. Mais c'était tout faux : leur empire avait à peine un siècle à l'arrivée des conquistadores.

Comment les incas sont arrivés sur terre:

Selon la tradition inca, cette civilisation naquit lorsque Manco Capac et sa sœur Mama Ocllo, enfants du soleil émergèrent de l'Isla del sol* une île sur le lac Titicaca** à côté de la ville de copacabana. Ils fondèrent une culture dans la vallée de Cuzco. La légende de Manco Capac reste incertaine mais il n'y a pas de doute : la civilisation inca est apparue dans la région de Cusco autour du 12ème siècle. Le règne des premiers souverains incas se déroula sans événement marquant et pendant deux siècle, ce peuple constituait un petit état régional. L'empire inca était plus vaste que celui des romains et comptait quelque 40 000 km de routes.  

Les conquêtes incas:

Dans les années 13OO sous le règne de Mayta Capac les incas lancèrent des attaques contre les villages voisins dans la région de Cusco. Mais l'empire inca s'accéléra véritablement sous le règne du neuvième roi : l'inca Yupanqui, qui en 1438 défendit Cuzco contre les envahisseurs Chankas : habitants du nord. Après sa victoire, Yupanqui prit le nom de Pachacutec : « le transformateur de la terre. » Pachacutec consacra les 25 années suivantes à conquérir une grande partie des Andes et la région du Lac Titicaca. Pachacutec fit construire de fabuleux monuments de pierres célébrant les victoires incas comme Sacsayhuaman, le temple forteresse d'Ollantaytambo et peut être aussi le Machupicchu. Pachacutec poursuivit le développement de l'agriculture en terrasses et institua le quechua comme langue véhiculaire. Sous le règne de pachacutec, le territoire inca devient un vaste empire de quelques 10 millions d'habitants. L'empire inca couvrait l'essentiel du Pérou actuel mais aussi la région de l'Equateur, de la Bolivie et du Chili.

Trucs de fou!!!:

L'inca était très exigeant : il voulait du poisson frais tous les matins pour son petit-déjeuner (petit capricieux va). Il mit donc en place un système ingénieux mais fatiguant : les Chasquis (courriers-messagers) des hommes (sûrement des milliers) qui en se relayant arrivaient à amener du poissons frais des côtes jusqu'à Cusco (à vol d'oiseaux environ 400 km de montée et aussi 4000 m de dénivelé en 24 heures. C'EST FOU NON. Et comme ça les Chasquis répondaient aux caprices de l'Inca.

Les sacrifices incas :

Les incas faisaient beaucoup de sacrifices pour leurs dieux : le Soleil, la Lune, l'Arc en Ciel etc. Ils sacrifiaient des animaux mais aussi des gens et même des enfants. Mais pas n'importe lesquels : des enfants de nobles. Des hommes incas emmenaient l'enfant aux fin fond des montagnes. Arrivés là, ils lui faisaient boire de l'alcool jusqu'à ce qu'il devienne ivre endormi. Une fois qu'il dormait comme un chat dans son panier près du poêle, ils l'enterraient dans la montagne vivant mais endormi et une fois cette chose accomplie, les hommes retournaient chez eux. Tandis que l'enfant mourrait étouffé dans son sommeil, enterré dans la montagne perdue. Les incas sacrifiaient les enfants ainsi car comme ils dorment lorsqu'ils étouffent, ils ne ressentent pas la douleur.

*L'isla del sol: L'isla del sol veut dire: l'île du soleil. Nous avons beaucoup apprécié cette île: on ce croirait sur une île Grecque sauf qu'on peut pas se baigner et les maisons ne sont pas blanches.

** Le lac Titicaca: C'est bien rigolo le lac Titicaca mais son nom d'origine est le lac Titi Kharka et cela signifie le rocher du puma.

De la part de Guillaume

L'organisation administrative et politique des incas

A l'apogée de leur puissance, les incas avaient un système administratif et politique très développé. En effet, l'Etat était une théocratie (société où l'autorité est de droit divin) fondée sur l'agriculture. La société était divisée en castes dominées et dirigées par l'Inca qui était vénéré comme un dieu vivant. En dessous de l'Inca se trouvait la famille royale et l'aristocratie, puis les administrateurs impériaux et la petite noblesse. Enfin, il y avait le « peuple » (fermiers et artisans).

Du point  de vue administratif, l'Empire était divisé en quatre régions dont Cusco était le centre. Malheureusement l'Empire inca ne possédait pas d'écriture. A la place, les fonctionnaires utilisaient un système basé sur les nœuds de différentes sortes de laines, de différentes couleurs. Ces nœuds, ou « quipus », étaient de simples rapports comptables, d'autres servaient à se souvenir ou racontaient des histoires, ou encore à mémoriser des formules religieuses. Ces messages sont de nos jours indéchiffrables.

L'architecture inca

C'est peut-être une des réalisations les plus impressionnantes de la civilisation inca. Les temples, palais et forteresses furent édifiées avec des techniques et outils limités. L'architecture est différente selon que l'édifice est religieux, militaire ou d'habitation. L'architecture religieuse (la plus connue) comme les temples, est composée de pierres parfaitement assemblées. En effet, les incas emboitaient les pierres et les taillaient de façon à se qu'elles ne puissent pas bouger et que chaque pierre soit alignée avec sa voisine au point qu'on ne puisse y passer un doigt. Ils servaient aussi d'alliages de métaux : des sillons en forme de T dans chaque pierre étaient creusés. Ils assemblaient les pierres de façon que les sillons forment un I, puis coulaient l'alliage. Cela forme des murs pratiquement indestructibles que nous pouvons encore admirer aujourd'hui. Ces édifices ont résisté à des centaines d'années d'intempéries, et en particulier aux séismes.

A bientôt pour d'autres récits !

Bonjour chers lecteurs et chères lectrices!!!

Que je suis contente d'être arrivée à Cuzco: je commençais à vouloir faire autre chose que du vélo. A Cuzco j'apprécie notre petit hôtel: Los Aticos. Petit déjeuné à volonté chaque matin jusqu'à 10 heures du mat':cool!!! Papa n'a pas besoin de sortir le réchaud pour nous faire chauffer le lait et le café:tout est là bas. Une cuisinière, toute la vaisselle, les pains, les oeufs, le fromage, le jambon, le lait, le café, le jus d'orange, l'eau chaude et froide, la confiture, le beurre, céréales (blé soufflé,...) et même un micro-ondes: bref le paradis. Cuzco est une très belle ville sa plaza de armas est magnifique... quoique elle est un peu truffée de touristes. Je suis impatiente de visiter le MACHUPICCHU.

Mais attention aujourd'hui nouvelle TRES importante (un peu en retard certes) mais une BONNE nouvelle. J'ai vu l'oiseau que je voulais le plus voir dans ce voyage (certain savent déjà de quel oiseau je parle) j'ai vu l'oiseau le plus petit du monde, on le surnomme L'OISEAU MOUCHE!!! J'ai vu un COLIBRIS!!! Voilà comment ça s'est passé:

Nous étions à Yacca un petit village avec un mini hôtel de deux ou trois chambres avec une petite boutique. La dame qui tenait l'hôtel nous faisait à manger:mmmmm trop bon. Nous étions avec Iker et Lierni que nous avions rencontré à Chalhuanca cyclistes Basques qui font la même route que nous vers Santiago du Chili. Nous nous couchâmes un peu tard après avoir mangé un excellent repas et avoir bien papoté. Le lendemain après avoir mangé un bon petit déjeuner et après nous nous être dit que nous avions passé une bonne nuit mangés par les moustiques, nous nous préparâmes pour aller visiter une ancienne hacienda. J'étais sur le balcon à regarder la montagne d'en face je baissai les yeux et je vis une dame qui rentrait ses vaches de l'autre côté de la route devant sa maison. Mais une chose assez petite qui tournait autour d'un buisson devant la maison attira mon attention. J'eus alors une pensée. Je descendis en courant l'escalier et je sortis dehors je regardai de l'autre côté de la route et sur le buisson je vis un oiseau qui était tout petit, qui volait comme un colibris et qui mangeait dans une fleur. C'était un colibris!!! Je courus dans la boutique où étaient papa et Guillaume (Anaëlle et maman étaient encore dans la chambre) et je criai : PAPA, GUILLAUME IL Y A UN COLIBRIS DE L'AUTRE CÔTE DE LA ROUTE. Alors Guillaume et moi nous nous élançâmes en courant de l'autre côté de la route et dans le buisson sirotant une belle fleur à peu près à un mètre de nous, nous vîmes un magnifique colibris: avec son gris bleuté et son bec fin: qu'il était beau!!!

Après nous avons vu plein d'autre colibris marron ou marron très légèrement rouge près des eucalyptus. Les colibris des montagnes sont plus souvent de couleur plus foncés (gris, marron,...) tandis que les colibris de forêt tropicale sont de couleurs plus claires ou plus flashies (rouge, orange, bleue, jaune, vert,...)

Nous avons aussi vu des centaines de perroquets tout verts avec la tête et le bec rouge et jaune: magnifique. Les habitants du Pérou ne les apprécient pas beaucoup car ils mangent tout le maïs.

Nous étions à Cuzco quand papa, Guillaume et Anaëlle sont allés visiter un monastère construit sur des bases incas. Et là ils ont vu un magnifique colibris bleu et vert. Maman et moi n'étions pas avec eus car j'avais un gros mal de dos.

Je vais vous raconter ce qui m'est arrivé :

Voilà, jeudi 20 septembre nous préparions le repas du midi. Nous avons eu alors l'idée d'un jeu extrêmement débile: essayer de porter papa. J'ai essayé et là j'ai eu énorme mal de dos. Je n'arrivais plus à respirer à un moment je me suis demandé ce qu'il allait m'arriver. Et après je ne me souviens plus de rien juste que je faisais un rêve: j'entendais la voix de papa, de maman, de Guillaume et d'Anaëlle on me brusquait dans tous les

sens. Je me suis alors réveillée, je croyais que je rêvais encore et qu'on venait de se coucher. C'est alors que je me suis rappelée du repas, quand on essayait de porter papa, mon mal de dos et quand je n'arrivais plus à respirer. Guillaume étais accroupis à côté de moi, il me demanda « Comment tu t'appelles ? » « Ben, Clémentine » Je pensai « Ben à ton avis. Mon frère est devenu fou! » Croyez moi je l'ai presque pris pour un fou. La dame de l'hôtel qui fait le ménage est arrivée et a mis un liquide transparent sous mon nez. Pouah, ça puait, Guillaume me dit « c'est de l'alcool » je pensais « merci de m'en informer » Un docteur est arrivé en courant avec une infirmière. J'entendais des voix mais je ne comprenais pas tout. On m'allongea, le docteur m'ausculta et dit qu'il serait plus prudent de faire une radio. Papa me porta jusqu'à la rue et nous prîmes un taxi jusqu'à l'hôpital. Nous fîmes la radios et nous revînmes à l'hôtel. Je passai une mauvaise nuit en vomissant une douzaines de fois de 5 heure du matin à 7 heure tous les quart d'heure sans me rendormir une seule fois (mais ça n'a rien à voir avec le de mal de dos). Mais maintenant ça va mieux, rien de grave c'est musculaire, demain nous partons au MACHUPICCHU au revoir et à bientôt!!!

                                     Un oiseau que nous avons vu sur la route après Chincha alta

PETITE RIVIERE: 7 ans (Clémentine l’a eu à 4 ans). Je suis un tigre blanc, la peluche favorite de Clémentine .

Alice et Jean-François disent souvent que je suis sage, gentille, agréable, toujours contente, je ne bouge pas, je ne dit rien, je suis toujours d’accord et je ne suis pas désagréable. Moi je reste toujours sur le porte bagage de Clémentine, dans ses bras, dans son duvet bien chaud ou alors je me fais câliner par elle. Sinon je suis contente de partir un an autour du monde. Les paysages que je découvre tirée par Clémentine sont très beaux je suis impatiente de goûter le cochon dinde rôti des péruviens.

¡ Adios !