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2 février 2019 6 02 /02 /février /2019 14:32

Il y a plus de 5 ans déjà que nous sommes rentrés  de 13 mois autour de la planète avec nos enfants ... Les souvenirs sont encore très présents !

La Maison Diocésaine St Paul à Aurillac  nous invite dans le cadre de ses rencontres "Une question ... à la foi", pour parler de notre périple à vélo. Le thème est tout choisi : S’ouvrir à la rencontre, … oser l’inconnu !

Oser quitter son confort, partir vers l’inconnu, à la rencontre des autres et de soi-même : ce grand projet familial était un désir et un pari à la fois. Nous voulions faire de ce voyage une expérience familiale marquante, dans le respect de la personnalité, des goûts et des capacités de chacun.

S’ouvrir à la rencontre, oser l’inconnu, et grandir chaque jour un peu plus.

Nous retrouverons peut-être lundi prochain, quelques-uns de nos meilleurs supporter cantaliens ...

Lundi 11 février 2019 de 14h30 à 16h30, puis de 18h30 à 20h30 - Maison diocésaine Saint Paul, 18Bis Rue du Cayla, à Aurillac.

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 15:15

Amis du bout du Monde ou de la porte d’à côté, amis d’un jour ou de toujours, rencontrés au détour d’une route ou sur le blog, nous vous souhaitons une belle et heureuse année 2014.

Ne prenez pas notre silence pour de l’oubli. Nous pensons très souvent à vous !

Vous nous avez hébergés, encouragés, nourris, abrités ou accueillis. Vous nous avez accompagnés, guidés, renseignés, faits rêver. Vous nous avez offert une orange, votre temps, la chaleur de votre accueil, votre curiosité, votre enthousiasme, votre expérience.

Vous avez été finalement l’essence même de ce voyage.

Avec les enfants, nous prenons le plus grand plaisir à nous remémorer tous vos visages, les anecdotes de nos rencontres, tous les moments que nous avons partagés avec vous. Quelle chance !

Merci à Nadine et Pierre : « nos » chauffeurs routiers qui nous ont lancés dans cette grande aventure en nous convoyant avec tous nos bagages de Jussac à Orly !

A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective

Merci à tous ceux qui nous ont hébergés :

Anne et Luc les cantalous de Montréal, Hélène et Normand nos amis Québecois, Gaston et Victoire, Stève et Lucie à St Roch des Aulnaies, Hervé l’épicier de Kamouraska, Véronique et Martin, Jesus le fromager péruvien, Cristian de la casa de ciclista à La Paz, Jose et Fernanda, Cecilia à Valparaiso, Jeff à Syndey, Hélène et Nicolas à Nouméa, Sébastien et Daphnée Ouaïlou, Le prêtre de Azareu, Lydia à Hienghène, Corinne et Didier à Lifou, Tony et Jocelyn, Philip et Vicki, Ken à Waïkouaiti, Mark à Kakapoint, Graeme et Lynette à Winton, Phil et Veronica à Auckland, Patrick et Valérie à Katmandou, Supaporn à Bangkok, Nicola et Jaimie du côté de Londres, Sébastien à Redon, Philippe et Christiane La Turballe, Michèle aux Sables d’Olonnes, Laurence et Hérard, Mohammed et Ria à Ruffec, Sabine et Christian à Corrèze, Jean-Luc et Magali à Cros-de-Montvert… Et tous ceux dont nous n’avons pas gardé le nom dans les paroisses argentines, l’école bolivienne, la petite commune de Puerto del Marquès aux confins nord de l’Argentine, …

A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
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A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective

Merci à tous ceux que nous avons croisés ou qui nous ont accompagnés un petit bout de chemin, à vélo eux aussi :

Iker y Lierni, Florence et Franck, Audrey et Laurent, Marc, Pierre, Peter and Shalha, Eric et Iris, Tony, Bernie, Diego, Sven und Henrike et leurs 2 enfants, Laurent, les cyclistes de La Turballe et ceux de Jussac, Denis et Bernadette, Matthias, Julien, Lucas et Clara.

A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective

Merci aux autres voyageurs avec qui nous avons partagé un repas, une pause, une promenade ou un peu plus :

Sébastien et Isabelle et leurs 2 enfants, Roger et Danielle, Anne et Alain, Hugh and Zoe, Myriam et Olivier et leurs 2 enfants, Benjamin, Aurélien et Vanessa, Jean (motard) Michel, Muriel et leur fiston, Tsujini et Megumi, Sandrine et Rémi (les kinés …), Yves et Françoise (motards eux aussi), Sabine et Patrice et leurs 5 enfants, Christian et Nicole, Annalily and Michael, Albert y Karina et leurs 2 enfants, Béatrice et Laurent et leurs 3 filles.

A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective

Merci enfin à Danièle, Séverine, Patrick, Valérie, Benoit, Hugues et Luc à qui nous avons confié un sac ou une clé USB, et qui nous les ont rapportés en France avec beaucoup d’attention et de diligence.

Nous pensons aussi à notre kiné bolivien Victor Hugo, à Michel l’ostéopathe de Nouméa, à Pushkar voyageur à vélo népalais, à Madhav népalais ancien de la légion étrangère, à nos 3 guides boliviens qui s’appelaient tous Jaimé, à Magda et Nati nos profs d’espagnol à Cusco, à Sayan prof d’anglais à Bangkok, à Oscar et Evelinda qui ont pris soin de nos gastro dans la grande montée entre Nazca et Cusco … Aux argentins croisés en chemin et qui nous ont offert des fruits, une glace, un pot de confiture. Nous pensons aussi à Rajendra Gurung qui tient la Dev Guest House à Patan (Katmandou) et qui a gentiment offert un gros gâteau au chocolat un petit cadeau à Guillaume et Anaëlle pour leur anniversaire.

A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective
A nos rencontres du bout du monde ...rétrospective

Enfin, il y a vous tous !! Et vos 900 commentaires qui nous ont accompagnés tout au long de cette année !!! Que d’encouragements et de partage ! Merci encore !! Ça nous a toujours fait très plaisir de vous lire.

Nous espérons maintenant avoir de vos nouvelles, et pourquoi pas vous revoir …. Chez nous, ailleurs, au bout du Monde ou juste à côté.

Anaëlle, Clémentine, Guillaume, Alice et Jean-François vous envoient toute leur amitié et vous souhaitent une année 2014 pleine de joies, de rencontres, d’émerveillements et de sérénité.

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 21:43

4 mois déjà que nous sommes rentrés, et nous n'avons pas encore eu l'occasion de revoir tout le monde, pas eu le temps de donner des nouvelles, pas pris le temps d'écrire à nos hôtes du bout du monde ... L'horloge s'est remise à tourner à toute allure !

Toute la troupe va bien, les enfants ont bien repris le rythme, les parents aussi. Le boulot nous a happés plus vite que prévu, et les semaines défilent plus vite que jamais.

Et le voyage, dans tout ça ? Il revient à nous régulièrement. Entre nous d'abord, au détour d'une conversation, devant un bon "Dhal Bat" (plat népalais) comme Clémentine les aime. Ce qui est chouette, c'est qu'à 5, il y en a toujours un qui se souvient de ce que les autres ont oublié, et qui nous raffraîchit la mémoire.

Le voyage refait surface quand on ne s'y attend pas, au détour d'une rencontre, dans la rue, chez le coiffeur, lors d'une réunion de travail ... Nous faisons petit à petit connaissance avec nos "fans" ... Ceux qui nous ont suivi discrètement, mais assidûment sur le blog.

Le voyage est toujours là, au creux de chacun d'entre nous, et les sentiments, les impressions décantent tout doucement. Chacun à son rythme, chacun à sa manière. Clémentine est plus réservée et taquine sur le sujet. Elle a envie et pas envie à la fois de repartir ... Guillaume y pense souvent aussi et prend plaisir à raconter, à parler de ses impressions, même si le collège et les copains l'occupent beaucoup. Anaëlle s'est lancée (quelques jours) dans l'élevage de petites araignées en souvenir des grosses bêtes velues de la forêt amazonienne. Elle a également expliqué le Salar d'Uyuni à sa classe, à l'occasion d'une leçon de sciences. Jean-François est (bizarrement !) devenu allergique aux petites histoires de politique franco-française ; il branche la radio plutôt sur la musique que sur les infos. Il savoure la chance d'avoir pu vivre l'imprévu au quotidien, d'avoir eu la liberté d'écrire une nouvelle page chaque jour.

En revoyant les photos, en observant les réactions de nos interlocuteurs, nous réalisons mieux maintenant le caractère extra-ordinaire de cette aventure. Dans l'action, il n'est pas toujours facile de s'en rendre compte. On se concentre sur le quotidien et, au fil du temps et des kilomètres, l'exceptionnel devient normal. L'émerveillement peut s'étioler un peu avec la fatigue, la chaleur ou le vent, et le quotidien du voyage à gérer.

Sollicitée par les écoles, Alice, en est à sa deuxième intervention auprès de CM1 / CM2 : c'est la privilégiée de l'équipe. Plus libre que les autres pour intervenir pendant le temps scolaire, elle profite pleinement de ces fabuleux moments de partage ! Les enfants osent toutes les questions "qu'est ce que vous changeriez si vous deviez repartir ?", et sont prêts à partir pour n'importe quelle destination : "il nous reste 5 mn, où voulez-vous aller ?", "En Nouvelle-Zélande !!" "Allez, c'est parti !".

Le voyage encore, quand nos amis du bout du monde s'annoncent pour l'été 2014, et quand l'actualité nous parle des contrées que nous avons traversées.

Le voyage aussi avec ce blog, fil conducteur, lien entre voyageurs ... La relève est là qui nous sollicite pour des conseils divers et variés sur les destinations et les bonnes ficelles pour partir à vélo autour de la planète.

4 mois déjà ... L'hiver est arrivé un peu tôt ; nous avons retrouvé le froid, la neige. Il a fallu refaire le plein de vêtements chauds, se réhabituer aux températures fraîches du petit matin. Les enfants ont refait la déco de leur chambre : les drapeaux à prières tibétains, les coquillages calédoniens, les tissus de l'altiplano, tous les souvenirs ont trouvé leur place.

Nous avons eu la chance de pouvoir reprendre pieds sans difficulté particulière. Il nous manque tout de même un peu d'inconnu pour certain, de liberté pour d'autres, du temps, des rencontres exotiques ...

Il nous reste encore la faculté d'adaptation, le plaisir d'être ensemble tous les 5, celui aussi de partager et de revivre en les racontant tous ces moments intenses !

Nous vous souhaitons de belles fêtes de fin d'année ! Feliz Navidad ! Merry Christmas and Happy New Year !

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 16:27

Bonjour à tous !

Nous vous avions promis cet article, et nous avons eu bien du mal à l'écrire ! Depuis notre retour, la vie nous a happés. Nous avons d'abord repris possession de notre maison : il y avait pas mal à faire pour déballer les cartons, réinstaller tout le monde, préparer la rentrée ... plus toutes les retrouvailles et les apéros !

Nous n'allons pas vous faire un récit détaillé des derniers jours de vélo, ce serait un peu décalé maintenant. Sachez simplement que plus nous approchions du Cantal, plus la route était vallonnée ... Et nous avons retrouvé avec plaisir les paysages que nous aimons : les vertes collines du Limousin, les toutes petites routes qui serpentent de hameaux en hameaux, avec pour seuls compagnons les tracteurs et les vaches.

Nous nous sommes arrêtés près de Chalus où les enfants ont fait de l'accrobranche, puis à Pompadour, où nous avons visité les Haras nationaux. A Corrèze, en Corrèze (au bord de la Corrèze !), ce sont des cousins d'Alice qui nous ont hébergés pour une nouvelle soirée bien agréable et chaleureuse.

Retour au bercail et reprise en douceur

Enfin, le 7 aout, après avoir traversé la Corrèze, puis la Dordogne, et enfin la Maronne, nous entrons dans le Cantal ! Les premières vaches Salers sont saluées avec force exclamations et pouët-pouët ! Cette fois, nous sommes sur des petites routes que nous connaissons bien. Nous arrivons par une route minuscule entre Saint Cirgues la Loutre et Cros de Monvert (jolis noms n'est-ce-pas ?) ; il n'y a même pas de panneau "bienvenue dans le Cantal", juste une petite borne en pierre avec deux nombres gravés : le 19 pour la Corrèze et le 15 pour le Cantal. Mais ce n'est pas grave, l'émotion est bien là.

La toute première maison que nous rencontrons est celle de Gilles et Chantal, l'ancienne nounou des enfants. Premières retrouvailles autour de rafraîchissements.

Un kilomètre plus loin, nous arrivons chez la famille Lalaurie. L'émotion est intense. Les enfants retrouvent Lucas, Clara et Matthieu qu'ils connaissent depuis la maternelle. Ils foncent dans leurs chambres : jeux et confidences. Les adultes eux ont aussi beaucoup de choses à se dire et la soirée est longue ! Bien sûr, nous avons des choses à raconter, mais nous sommes aussi avides d'avoir des nouvelles d'ici !

Retour au bercail et reprise en douceur

Le lendemain, il fait un temps de cochon : 12 °C et de la pluie ! Pour la dernière fois, nous préparons les affaires, chargeons les vélos. Lucas et Clara nous accompagnent. Nous rejoignons Rouffiac où nous avons habité pendant 8 ans. Nous déjeunons chez Gisèle et Milou. Ils nous font un repas succulent et solide à la fois, Jean-François essaie de surveiller son verre, sinon il ne pourra pas tenir sur son vélo jusqu'à Jussac !

La météo fait des siennes, mais ça n'aura pas découragé grand monde. Pierre a passé la journée à nous chercher partout. Il aura sillonné tous les petits villages, les petites routes, interrogé les paysans, en vain ! Nous ne le retrouverons que le soir à Jussac. Au rendez-vous de 13h30 à Rouffiac, une dizaine de nos valeureux supporters sont là, tout sourire sous leur parapluie ! "Vous avez bien encore une petite place dans vos sacoches ? ... Je vous ai fait un gâteau." nous dit Marie-Jo. Bernadette et Denis ont déjà roulé 2 bonnes heures sous la pluie pour nous rejoindre à vélo : ils ont tout juste le temps d'avaler un sandwich avant de repartir dans l'autre sens ... Bises et retrouvailles : et non, nous n'avons pas beaucoup changé, et vous non plus !

Sur le chemin du retour, 4 cyclistes du club de Jussac nous retrouvent et nous accompagnent jusqu'à la maison. L'un d'eux a fait une chute et sera bon pour une journée d'hospitalisation, et quelques semaines d'arrêt de travail ... Pas de chance, Jean-Pierre ! Nous en sommes désolés. Julien, notre "préparateur de vélo" nous rattrape également, Matthias, Lucas, Clara, .... Nous sommes 15 un peu gelés et heureux de partager ce grand moment.

Diaporama ...

Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur

A la maison, on compte les minutes .... Les parents d'Alice se sont improvisés "comité d'accueil" et reçoivent ceux qui ont pu être au rendez-vous ... 18h : Jussac en vue. La boucle est bouclée ; presque 13 mois et nous sommes de retour à la maison ! Étonnés nous-même d'avoir pu faire ce grand voyage sans gros problèmes, nous sommes épatés de voir ces amis et inconnus qui nous attendent patiemment sous la pluie, le regard aussi ému que nous !! S'ensuivent, vous vous en doutez, des bises et des échanges amicaux, amusés ou admiratifs. Nous ne savons pas trop où donner de la tête, qui remercier, qui ne pas oublier, ni quoi répondre à toutes les questions.

Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceurRetour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur

Une journaliste de "La Montagne" est présente et nous interviewe chacun notre tour. A 19h, Monsieur le Maire de Jussac et le conseil municipal nous attendent pour arroser le retour. Il nous a réservé un petit discours de bienvenue très sympathique et émouvant. Encore échevelés, et dans les tenues que nous portons depuis des mois ... Nous recevons avec reconnaissance et émotion tous ces gestes de sympathie.

Merci beaucoup à vous tous pour cet accueil chaleureux. C'était tellement important pour nous de rentrer entourés !

Diaporama ...

Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur
Retour au bercail et reprise en douceur

Le soir, la pression retombe d'un coup : nous ressentons un gros coup de fatigue. Les parents d'Alice sont toujours là et assurent la logistique : ce sera "pizza Papou" et au lit !

Les jours suivants, nous avons déballé nos cartons un par un, rempli petit à petit nos placards, retrouvé nos habits, redécouvert nos bouquins, nos disques. Les enfants ont passé de longues heures à trier et installer leurs jouets, à déballer leurs souvenirs, à décorer leurs chambres. Nous avons aussi bu l'apéro tous les jours ! Des visites impromptues comme on en voudrait tout au long de l'année : les amis, le facteur, la radio ... Heureusement qu'on avait encore un stock de Vouvray pétillant !

"C'est pas trop dur de reprendre le rythme, la routine ?" .... Combien de fois nous a-t-on posé la question ?? Et bien non !!! Ce n'est pas difficile de retrouver sa maison, de retrouver sa famille, ses amis, ses voisins, son petit univers connu et apprécié ! Nous sommes plus sédentaires que nomades, et vivre dans un pays tempéré, avec l'eau potable au robinet, des douches chaudes, du pain frais le matin, un toit solide, des commerçants souriants, tous les services possibles et imaginables bien organisés et à portée de main. Ce n'est pas difficile du tout ! Bien sûr, on pense encore au voyage, on en parle aussi, mais les têtes des Faurefive se concentrent surtout sur la rentrée !

Jean-François a fait sa rentrée chant dès fin août avec des Te Deum de Mozart, Haendel et Charpentier. Il avait un peu le trac ! Répéter tout seul sous la tente avec lampe frontale et MP3 ... ce n'est pas évident. Les 2 concerts se sont plutôt bien passés ! En costard noir, chemise blanche et chaussures bien cirées, il était vraiment très classe !!

Retour au bercail et reprise en douceur

Maintenant, place aux maths. Jean-François s'y replonge jusqu'au cou : programmes de 6ème, 5ème et 4ème. Il a perdu son poste en lycée et se retrouve dans le collège de Guillaume et Clémentine ! Les enfants préparent leurs cartables, retrouvent leurs amis. Alice reprend le pilotage de la logistique tout en veillant à ce que chacun mette la main à la pâte. Elle essaye aussi de réussir le challenge qu'elle s'est fixé : Faire, au moins tous les 2 jours, une pause de 20 mn dans sa super chaise longue hyper confortable !! Pour compenser et ne pas perdre le rythme, elle va faire les courses à vélo : 3 km aller-retour... ça fait prendre l'air ; et puis on n'abandonne pas un vieux compagnon, du jour au lendemain au fond de la grange !

Juste après notre retour, nous avons dû honorer une promesse que nous avions faite de très longue date aux enfants ... Nos amis ont été très réactifs, et nous ont "facilité" la tâche : nous sommes désormais 8 à la maison. 3 boules de poils ronronnantes distraient nos journées et occupent les enfants : dressage, nourrissage, peignage (contre les puces), et "calinage" ...

Nous sommes le 7 septembre, bientôt un mois déjà que nous sommes rentrés. Les enfants ont retrouvé l'école avec un plaisir à peine voilé d'une légère anxiété. Clémentine a fait sa rentrée au collège en 5ème : elle est en pleine phase de découverte et d'adaptation ... Le voyage continue ?! Guillaume a retrouvé tout ses copains, et fait désormais partie des grands du collège. Il a l'impression que la 6ème c'était "hier" : ça lui fait tout bizarre. Les années passent vraiment très vite. Quant à Anaëlle, depuis le temps qu'elle attendait de retrouver sa classe ! Elle est repartie à l'école avec bonheur et entrain ! La première journée lui a semblé très courte, les exercices pas trop difficiles, et le maître très gentil. Et au bout de 3 jours, elle a déjà retrouvé l'accent chantant du Cantal ...

Le voyage est fini. Nous n'allons plus vous abreuver de récits exotiques ... Notre quotidien sera sûrement très semblable au vôtre, mais ça n'en sera pas moins agréable. Nous avons encore quelques mots à vous dire, à dire aussi à tout ceux que nous avons croisés durant cette grande et belle année. Ce sera l'objet de notre dernier article.

Bonne rentrée à tous et au plaisir de vous voir en chair et en os cette fois !

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 10:02

Bonjour à tous !

Cette fois-ci, c'est confortablement assis devant notre ordinateur que nous vous écrivons ce bref message.

Nous sommes rentrés avant-hier. Le temps n'a vraiment pas été avec nous. Nous avons pédalé nos derniers kilomètres dans le froid et sous la pluie. Mais il en aurait fallu bien plus pour refroidir la grande chaleur humaine que nous avons ressentie pendant ces derniers jours.

Famille, amis, inconnus (qui ne le sont plus maintenant), voisins, nous avons reçu de toutes parts tellement de témoignages, de gestes d'amitiés et de gentillesse !

Nous atterrissons lentement, redécouvrons notre maison, défaisons les cartons. il y a beaucoup à faire. Nous sommes encore tout étourdis.

Nous sommes aussi fatigués, par les derniers jours de vélo certes, mais aussi par une sorte de relâchement, de "dépressurisation".

Nous vous écrirons un vrai article dans quelques jours, les enfants auront eux aussi des choses à vous dire.

Merci, Merci.

Alice, Jean-François, Guillaume, Clémentine et Anaëlle

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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 08:49

Nous vous écrivons depuis un petit hameau perdu au milieu du département de la Charente.

Après avoir quitté La Turballe au nord de Guérande, chez les parents d'Alice, nous avons suivi la côte Atlantique avant de piquer vers l'est et l'intérieur des terres au niveau du marais poitevin.

Pendant cette semaine de vélo, nous nous sommes retrouvés au milieu de l'ambiance de la France estivale, de la France en vacances.

Nous avons le plaisir de découvrir des régions que nous ne connaissions pas. Quelle drôle idée, d'aller à l'autre bout du monde alors qu'il y a déjà tant de magnifiques endroits à découvrir en France ?!

Nous sommes restés 6 jours à La Turballe pour profiter de nos parents, nous reposer, manger et boire pleins de bonnes choses . Nous avons récupéré notre téléphone portable et comme par miracle, il fonctionne à nouveau plein pot ... c'est bien agréable d'entendre de vive voix des êtres chers.

Mais bon, il faut bien repartir, le Cantal ce n'est pas tout près !

Depuis la Turballe, nous suivons le circuit "Vélocéan" jusqu'à Saint Nazaire. Nous longeons la mer à La Baule, ce n'est pas le même style qu'à La Turballe mais c'est très beau. Nous galérons un tout petit peu pour trouver le pont de Saint Nazaire. Il permet de passer directement la Loire sans avoir à faire un détour pour prendre un bac. Le passage est spectaculaire mais pas très commode. La bande cycliste est assez étroite (et encore il paraît qu'elle vient d'être élargie, cela devait être de la folie avant), il y a de la circulation, du vent, ça monte et ça descend. Clémentine est un peu tendue mais tout se passe bien, nous passons la Loire sans encombre.

 

 

 

 

De la Bretagne à la Charente : la France estivale
De la Bretagne à la Charente : la France estivale
De la Bretagne à la Charente : la France estivale

Nous continuons à longer la mer jusqu'à Saint Michel Chef Chef (non non l'ordi n'a pas le hoquet, c'est bien le nom) et trouvons un camping. Ici, les campings, il y en a , ce n'est pas un problème. Le plus compliqué est de trouver un camping à notre goût : calme et avec moins de 3 étoiles (donc pas trop cher). Nous en trouvons un répondant assez bien à ces critères, sauf qu'il accueille une soirée country avec chapeaux, bottes de cow-boys et décibels. Nous sommes un peu crevés. Seule Anaëlle a conservé assez d'énergie et émet le souhait d'aller s'initier aux mystères des danses populaires d'outre-Atlantique. Nous parvenons à l'en dissuader...

Le lendemain nous atteignons Pornic et nous déambulons dans ce très joli port en poussant les vélos à la main. Il y a beaucoup d'estivants, c'est la braderie, du monde aux terrasses des cafés, on achète les bons produits du terroir. Quelques vacanciers nous abordent : "et vous allez où comme ça ?", "on rentre chez nous dans le Cantal", "Ah le Cantal, il fait froid là-bas, il y a de la neige", "non là, en ce moment normalement, il y en a pas ...". J'ai failli ajouter qu'au moins le froid ça faisait fuir les moustiques et les imbéciles mais je me suis retenu.

De la Bretagne à la Charente : la France estivale
De la Bretagne à la Charente : la France estivale

Nous quittons bientôt la Loire-Atlantique pour entrer en Vendée. C'est tout plat, nous longeons les parcs à huîtres, passons aux pieds d'éoliennes très impressionnantes. Elles sont construites sur des polders. Quelques maisons basses sont blotties contre de rares arbres, certaines juste séparées de la mer par une petite digue. Nous pressons l'allure car nous voulons franchir le passage du Gois pour aller sur l'île de Noirmoutier. Avant la construction du pont, c'était le seul passage terrestre vers l'île mais il n'est franchissable qu'à marée basse. En fait nous avons de la marge et prenons le temps d'apprécier les 4km. C'est assez impressionnant. La petite route, un peu cabossée, ne dépasse le niveau du sol (disons plutôt du fond de l'eau) que d'une vingtaine de centimètres. Tout autour, il y a des centaines de pêcheurs à pieds. A l'autre bout, nous nous installons pour attendre le spectacle de la remontée des eaux. Il semble que chaque jour ou presque, ce spectacle soit agrémenté par le passage du "crétin" de touriste qui veut faire le malin et qui se fait piéger avec sa voiture. Les eaux remontent à une vitesse impressionnante et l'accès au passage n'est pas fermé. C'est donc à chacun d'apprécier jusqu'à quand il peut passer. On commence à voir des voitures entourées de gerbes d'eau, certains foncent puis font demi-tour sous les applaudissements narquois du public. C'est un peu voyeur mais bon enfant, sauf qu'à un moment nous voyons des cyclistes au loin. Ils semblent s'amuser à attendre, faire demi-tour pour mieux encore s'amuser avec l'eau. En fait, ils ne s'amusent pas du tout. C'est un groupe d'ados, de filles en colonie de vacances, amenées par un moniteur bien inconscient. Un gendarme se porte à leur secours, elles ont abandonné un vélo, ont glissé sur les dalles mouillées, sont blessées. Elles se sont fait très peur sans doute et sont prises en charge par les secours. Nous repartons de là très marqués par cet épisode.

De la Bretagne à la Charente : la France estivale
De la Bretagne à la Charente : la France estivale
De la Bretagne à la Charente : la France estivale
De la Bretagne à la Charente : la France estivale

Le temps a passé et nous sommes obligés d'aller planter la tente dans le camping le plus proche. Il est gigantesque : 450 emplacements. Et le prix est la hauteur ! 45 euros la nuit ! Nous hallucinons, c'est le plus cher que nous ayons payé en un an de voyage. Tels des innocents, loin des réalités du tourisme balnéaire, nous nous interrogeons ... Mais pourquoi est-ce aussi cher ? "C'est à cause des animations, ce soir il y a soirée dansante, sur le thème rouge et noir". Nous, on se serait bien passé de ces animations .... En plus, il n'y a pas de PQ aux toilettes ! Et nos voisins gonflent un matelas avec un compresseur en parlant à haute voix à 23h30 !

Bref, vous l'aurez compris, les gros campings de bords de mer, c'est pas tellement notre truc.

Le lendemain, l'orage gronde, il pleut des cordes, nous sommes obligés d'attendre. Pourvu que ça se calme, on va pas rester ici une nuit de plus ! Heureusement, une accalmie arrive et nous pouvons nous échapper.

Nous passons le pont pour retrouver le continent et allons faire nos courses dans un supermarché à Notre Dame des Monts. Il n'a rien de passionnant ce supermarché et pourtant nous y restons 3 heures. Il faut dire que dehors c'est la tempête.

Nous devons être, le soir même, près des Sables d'Olonne acceuillis par Anne notre amie musicienne et sa maman Michèle. Trois heures à attendre en observant les employés du supermarché lutter contre la montée des eaux aux portes du bâtiment, ça nous met bien en retard ! Mais Anne nous assure, par téléphone, que nous pouvons arriver tard. Alors, vers 16h, nous repartons.

La piste cyclable serpente dans une zone très touristique autour de Saint Jean-de-Monts et Saint Gilles-Croix-de-Vie. Ce n'est vraiment pas plaisant, ce n'est qu'une succession de campings, de pizzerias, de parcs de loisirs, de lotissements. A un carrefour, nous trouvons un panneau avec pas moins de quatorze campings fléchés dans les environs ! Certains sont équipés de piscines qui feraient pâlir d'envie nombre de villes moyennes.

Heureusement, cela ne dure pas trop longtemps, nous retrouvons le littoral, les dunes, des côtes plus rocheuses. La corniche vendéenne est magnifique sous la lumière de fin d'après-midi.

De la Bretagne à la Charente : la France estivale
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De la Bretagne à la Charente : la France estivale

Sur les derniers kilomètres, nous prenons la route pour aller plus vite et nous retrouvons Anne venue à notre rencontre. Nous sommes chaleureusement accueillis et installés par Michèle. Il est bien tard et nous sommes fatigués. Heureusement, elle nous propose de rester deux nuits et de visiter les Sables le lendemain.

Dimanche 28 : nous ne nous levons pas trop tard car un journaliste de l'hebdo local "les Sables" vient nous interviewer ! Il est très motivé car normalement, nous allons faire la une avec photos couleurs à la clef ! L'après-midi, Anne et Michèle nous emmènent à vélo visiter les Sables d'Olonne : les bateaux du Vendée Globe, le quartier de l'île Penote où une artiste locale a couvert les murs de belles fresques en coquillages, les ports et les plages. Nous nous arrêtons aussi aux mémorial pour les marins disparus en mer, une oeuvre en mosaïque créée par le Papa d'Anne.

Le lendemain, nous repartons vers le sud. Anne nous met sur la route et nous retrouvons la côte et la mer couleur de jade.

De la Bretagne à la Charente : la France estivale
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De la Bretagne à la Charente : la France estivaleDe la Bretagne à la Charente : la France estivale

Assez vite, nous bifurquons vers l'intérieur des terres dans le marais Poitevin. Nous nous arrêtons à la réserve ornithologique de Saint Denis du Payré. C'est dans l'arrière pays de la Tranche-sur-Mer où la tempête Xynthia avait fait des dégâts terribles il y a quelques années. Il est vrai que toute la région est au niveau de la mer. C'est le marais desséché, une région de polders gagnés sur la mer par les moines de l'Abbaye de St Michel-en-l'Herm au Moyen Âge.

Nous passons donc deux jours dans un autre univers, celui du marais.

De la Bretagne à la Charente : la France estivale
De la Bretagne à la Charente : la France estivale
De la Bretagne à la Charente : la France estivale

Le premier soir, nous rencontrons Laurence et Hérard devant un supermarché. Ils nous invitent à planter la tente chez eux. Vivant moitié à Paris, moitié ici, ils ont restauré un grand corps de ferme. Le résultat est magnifique et nous profitons de leur accueil et de leur superbe jardin. Comme disent les enfants, c'est un camping 6 étoiles et on est les seuls ! C'est une nouvelle rencontre très sympathique et enrichissante. Laurence est orthodontiste et en un coup d'œil elle a tout vu et tout compris des mâchoires de nos trois loulous ! Guillaume, notamment, a droit à un diagnostic autant physique que psychologique pendant le petit déjeuner !

De la Bretagne à la Charente : la France estivale

Les deux jours suivants, nous remontons la Sèvre niortaise. C'est vraiment très joli et paisible. Des petits canaux ombragés, le silence, des pêcheurs tous les vingt mètres. Recette anti-stress garantie ! Nous dormons à Marans au camping municipal (à recommander).

 

De la Bretagne à la Charente : la France estivale
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De la Bretagne à la Charente : la France estivale

Nous quittons ensuite le marais poitevin pour passer au sud de Niort. Nous avons repéré un village apparemment assez gros pour avoir un camping : Frontenay-Rohan-Rohan. Ce sera le bide complet !

Il n'y a pas de camping. A la mairie, on nous dit qu'il n'y a pas de possibilité, qu'ils ne veulent pas créer un précédent par rapport aux gens du voyage .... On nous dit aussi qu'il n'y a aucun camping, aucun commerce avant 40 km ! Finalement, sur la suggestion du facteur, nous allons dans le village d'après planter la tente dans une aire de loisir.

Le lendemain, 4 km plus loin, nous découvrons dans le petit village suivant un camping municipal et une boulangerie !

Nous continuons vers l'est. Le paysage est très plat et plutôt monotone : une alternance de champs de tournesol, de maïs et de blé à perte de vue. Les moissons battent leur plein. De gigantesques moissonneuses-batteuses quadrillent les champs. Pour les agriculteurs, l'été ce n'est pas vraiment camping, pizzerias et parcs de loisirs !

l'itinéraire manque de haies et un bon "PVDG" nous ralentit. Après la cohue de la côte, nous nous sentons un peu dans la France oubliée : commerces et maisons à vendre, villages déserts, silence seulement troublé par les aboiements des chiens.

Nous visons Ruffec en Charente. Petit à petit, kilomètres après kilomètres, il nous semble voir le paysage changer. Un début de relief apparaît, il y a des petits bois et les parcelles rappetissent quelque peu.

De la Bretagne à la Charente : la France estivaleDe la Bretagne à la Charente : la France estivale

Le soir, nous arrivons chez Mohammed et sa famille. Mohammed nous avait croisés près de Pornic alors qu'il faisait ses premières vacances itinérantes à vélo avec deux amis. Il nous avait spontanément invités à faire halte chez lui. Nous sommes bien fatigués et un peu assommés par la chaleur. Mais dès notre arrivée, nous nous sentons bien et sommes gagnés par la gentillesse et l'harmonie qui se dégagent de cette famille. Ria l'épouse de Mohammed, Dries, Omar et Sofia leurs trois enfants sont très attentionnés et sympathiques. Ils ont tout compris de ce que peut espérer un voyageur à vélo : douche, lessive et une belle soirée d'échanges ! Quelle belle rencontre !

Le lendemain, nous nous quittons en espérant que cette première ne sera pas une dernière !

 

De la Bretagne à la Charente : la France estivale
De la Bretagne à la Charente : la France estivale

Nous continuons toujours plus à l'est ! Nous traversons la Charente (la rivière et le département) touchée par une tempête datant du week-end dernier. Des arbres sont déracinés, des champs de tournesols dévastés. La fin d'après-midi est difficile. Nous sommes tous usés par la chaleur, les nuits courtes (c'est formidable d'être invité mais on papote, on papote), les kilomètres. Nous trouvons un camping isolé en pleine campagne. Il s'appelle "le Paradis". C'est l'opposé exact de ce que nous avons vu sur la côte. Ici, il n'y a rien, ni country, ni piscine, ni animation mais c'est très propre et surtout, il y a le CALME et le SILENCE. Et ça nous fait tellement de bien qu'on y reste une journée à ne rien faire sinon lire, jouer, faire une cabane et recharger les accus. Ce serait le cauchemar pour certains, c'est le paradis pour d'autres. Encore une autre France estivale !

De la Bretagne à la Charente : la France estivaleDe la Bretagne à la Charente : la France estivale

Nous voilà vraiment dans la dernière ligne droite (quoique plus nous allons vers le Cantal, plus les routes sont vallonnées et tortueuses). Demain nous serons vers Chalus, puis Arnac Pompadour, Corrèze (en Corrèze) et enfin le Cantal !

A bientôt, soit par le Blog, soit de visu !

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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 05:54

Bonjour à tous !

Juste avant la parution d'un article sur notre parcours le long de l'Atlantique, nous vous donnons quelques précisions quant à notre retour.

Nous sommes près de Ruffec en Charente et nous sommes sûrs désormais d'arriver le 8 août à Jussac.

Nous arriverons dans le Cantal depuis la Corrèze, par Cros de Montvert le 7. Le 8 au matin, nous rendrons visite à plusieurs amis là-bas et nous nous mettrons en route pour Jussac depuis l'église de Rouffiac à 13h30.

Il y a 30 km jusqu'à Jussac par les petites routes vallonnées. Nous voudrions y être entre 17h00 et 18h00. Nous passerons par Saint Santin-Cantalès (12ème km), Saint Victor et Ayrens (23ème km).

Ce message est donc aussi une invitation.

Que vous soyez des amis "d'avant", des lecteurs du Blog assidus ou occasionnels, des commentateurs émérites ou des plus silencieux, nous vous invitons tous chaleureusement à venir partager avec nous un moment d'amitié.

Pour ceux qui ont envie de pédaler quelques kilomètres avec nous, vous pouvez nous rejoindre à Rouffiac (à 13h30 donc), ou si les 30 km vous inquiètent, à Saint Santin Cantalès (à 15h00 au plus tard), ou à Ayrens (16h30 au plus tard).

Et bien sûr, rendez-vous à Jussac, au 8 rue de Marion, tout près de l'église (à partir de 17h30).

 

 

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 14:41

Nous sommes en France ! Finis l'exotisme, le dépaysement, nous retrouvons nos repères, notre univers. Serons-nous silencieux pour autant ? Eh bien non ! Devant la masse de demandes de la part de nos "millions de fans", nous allons continuer à vous raconter nos aventures. Nous sommes persuadés que nous ne sommes pas au bout de nos surprises ! Et puis après tout, il nous reste près de 800 km à faire jusqu'à la maison ...

Comme nous vous l'avons dit dans l'article précédent, difficile de trouver un contraste plus saisissant : après Bangkok la frénétique, nous traversons la cossue et ouatée campagne anglaise du Surrey. Nous la traversons un peu dans le brouillard. Le temps est magnifique pourtant, mais le brouillard est plutôt dans nos têtes : nous sommes assez épuisés après une succession de nuits difficiles : les nuits à Bangkok la bruyante (et avec un soleil qui se lève à 5h du matin), une très courte nuit à dormir par terre dans l'aéroport de Bombay.

Nous arrivons à l'aéroport de Londres Heathrow en fin de matinée et pour la dernière fois, nous remontons les vélos. Tout y est, en état correct, Jean-François se dit que, quoiqu'il arrive maintenant, nous devrions pouvoir rentrer à bon port.

Heathrow est à l'ouest de Londres et nous partons encore plus vers l'ouest. C'est tout de suite la campagne : des petits villages coquets, des jardins, de grands arbres. Sauf que l'aéroport rappelle sa présence : des avions décollent toutes les minutes (au moins !), nous remarquons particulièrement un gros Boeing 747, il est vraiment plus bas et plus bruyant que les autres.

Heureusement, nous nous éloignons assez vite de la zone et la route devient très plaisante.

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Nous sommes attendus à Woking, 30 km plus loin, chez Nicola et Jaimie. Ils nous ont envoyés un itinéraire par mail et nous suivons des petites routes tranquilles. Nous traversons la Tamise à Staines. C'est samedi, et il y a des gens qui se promènent à pieds, à vélo, d'autres qui boivent un verre à la terrasse des pubs. Ce sont les vacances !

Nous réalisons que, nous aussi, nous nous sentons en vacances ! Quel repos pour l'esprit …. L'eau au robinet ? « c'est bon les enfants, on peut la boire ici », le papier toilette ? « c'est bon les enfants, ici on peut le jeter dans la cuvette ». Il y a des parcs partout pour pique-niquer, il fait chaud mais pas trop et surtout pas humide, et surtout, surtout ….. quel calme, quel silence ! C'est peut-être ça finalement qui a été usant ces derniers temps : la chaleur moite et le bruit, l'impression de ne jamais être au calme.

Pour beaucoup, dans les villes d'Asie, la vie c'est d'abord se battre pour s'en sortir, pour s'enrichir, puis pour consommer. Alors, l'activité est incessante, frénétique, déraisonnable. Dans cette campagne du sud de l'Angleterre, on voit que l'essentiel est au contraire la préservation de la qualité de vie. Cette campagne est riche et ici la plupart des gens ont dépassé les soucis matériels de base. On sent bien que tout est fait pour préserver le calme, l'esthétique, l'harmonie. C'est le stade supérieur du progrès non ? Ne pas avoir à se préoccuper d'avoir plus, mais seulement se préoccuper de vivre mieux.

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Nous roulons donc dans la campagne de l'Angleterre éternelle, une campagne de carte postale. Chaque maison paraît ancienne, il y a des petits manoirs, des propriétés avec des pelouses dignes de terrains de golf. Nous voyons des parties de cricket avec les spectateurs qui dégustent le thé. Nous arrivons à Woking et sommes chaleureusement accueillis par Nicola, Jaimie et leur petit garçon de 6 mois, Sebastien.

La soirée se passe très agréablement à parler du nouveau monde (Jaimie est australien), de cricket (il y joue), de musique (Nicole est une très bonne choriste), et bien sûr de voyages à vélo. Il semble qu'une fois de plus, notre expédition ait donné plein d'idées : oui, il est encore possible de vivre de grandes aventures avec des enfants.

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances
De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Nous avons deux jours pour rejoindre Porstmouth, normalement à 90 km de chez Nicola et Jaimie. Celui-ci passe vite à son bureau pour nous imprimer des cartes détaillées de notre itinéraire. Et nous en aurons bien besoin. La campagne anglaise est très « paumatoire ». Il y a un foisonnement de toutes petites routes et les panneaux n'indiquent systématiquement que le village suivant. C'est charmant, très tranquille, mais pas facile de trouver son chemin ! Ajoutons aussi que plus la route est petite, plus elle est vallonnée, et vous comprendrez que les kilomètres défilent lentement. Et puis rappelez-vous … nous sommes en vacances, pourquoi se presser ?

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Le soir arrive et nous cherchons un endroit où dormir. Il n'y a pas de camping dans le secteur et les majestueuses propriétés nous impressionnent. Nous nous arrêtons devant un match de cricket. Plusieurs dames, s'exclament quand elles apprennent que nous revenons d'un grand voyage. Elles nous sortent des sandwiches, des pâtisseries et nous indiquent un terrain de camping « libre » un peu plus loin. Il y a des toilettes, de l'eau potable et c'est très tranquille, parfait.

Le lendemain, il ne devrait nous rester qu'une grosse cinquantaine de kilomètres. Le bateau est à 20h30, donc pas de souci. La campagne est toujours aussi belle, mais aussi vallonnée. Le temps passe et plus nous avançons, plus Portsmouth semble loin. Un cycliste sportif du coin nous rattrape. Il voit le drapeau français sur le vélo de Guillaume et nous interpelle :

  • « Bonjour ça va ? ». « D'où êtes-vous en France ? »

  • « d'Auvergne »

  • « Ah mais je connais l'Auvergne ! »(incroyable, la plupart des gens que nous avons rencontré pendant ce voyage ne connaissaient que Paris et la côte d'Azur), « j'ai eu une maison pendant 10 ans en Auvergne »

  • « Ah bon ? Et elle était où cette maison ? »

  • « Près d'Aurillac »

  • « Ah bon ???? Mais où près d'Aurillac ?»

  • « Entre Laroquebrou et Pleaux »

  • « Mais nous on habitait Rouffiac !!!!»

  • « Oui je vois bien …. »

Bref, William a eu pendant 10 ans une maison à 5 kilomètres de celle que nous avons habitée.

Nous passerions bien un peu de temps à papoter de l'Auvergne et des auvergnats, mais le temps presse.

De côtes en détour, de petits villages en forêts profondes, nous ferons plus de 80 km bien vallonnés ce jour-là.

 

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Nous arrivons donc peu de temps avant le départ du ferry. Nous ne sommes pas les seuls à embarquer en vélos ! Il y a même un couple d'un âge certain avec des vélos électriques. Nous voyons des écrans géants vanter des itinéraires cyclables en Bretagne, en Normandie.

Le coucher du soleil sur le port de Portsmouth est magnifique. Nous nous installons dans un salon de sièges inclinables. Pour une centaine de sièges, nous ne sommes que 7, la nuit sera tranquille.

 

 

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Le lendemain 16 juillet, nous approchons des côtes françaises : Voici encore un moment que nous avons tellement imaginé, tellement idéalisé ! Les parents d'Alice doivent nous attendre sur le quai, nous sommes de retour en France ….

Au réveil, nous constatons que le bateau est dans le brouillard, on n'y voit pas à 20 mètres. C'est raté pour les remparts de Saint Malo au petit matin. Le bateau accoste, nous descendons dans une zone clôturée à l'écart du port. Pas de grands bonjours, les mouchoirs agités au loin !

Personne ! On n'a pas l'impression de rentrer en France : pas de panneau avec écrit « bienvenue en France », pas vraiment de douane. Tant pis pour la photo.

Nous prenons les vélos et tournons à droite, à gauche. Où sont-ils ?! Finalement, nous retrouvons les parents d'Alice ainsi que Bastien, l'un de ses cousins, au débarcadère des piétons. Les enfants se jettent dans leurs bras : émotion, embrassades, photos. Nous sommes très heureux de nous revoir.

Mais c'est un peu curieux …. nous ne nous sommes pas vus pendant plus d'un an et pourtant …... chacun sait presque tout de l'année que l'autre vient de vivre ...Et oui, ce sacré internet est passé par là. Le blog, les mails, les quelques appels avec Skype : finalement, le lien a été continu. C'était bien agréable et rassurant …. mais voyager, partir, n'est plus une rupture comme avant.

 

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Nous allons chez Bastien faire la connaissance d'Anne-Laure et de leur adorable petit Mathis. Nous sommes gâtés : viennoiseries, bon jus de fruit, bon café. En plus, belle coïncidence, c'est aujourd'hui l'anniversaire de Bastien !

Puis, nous allons manger avec les parents d'Alice et faire quelques courses. Là aussi, nous retrouvons les repères, les produits auxquels nous sommes habitués. Le temps passe vite, on voudrait papoter plus longtemps, mais il est bientôt 15h.

Allez, il faut le courage de repartir : à dans 2 jours à La Turballe !

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Après les petites routes anglaises, à nous les petites françaises ! Soyons chauvins, les indications sont bien meilleures ici. Les paysages bretons défilent, c'est calme, tranquille, nous évitons les routes importantes et prenons même une piste cyclable. Nous rejoignons Médréac au bout de 50 km. Le petit camping municipal ne doit accueillir que des cyclistes. Avec nous, un groupe de 9 anglo-américains très sympathiques qui vont rejoindre Passau (Au bord du Danube en Autriche) en 5 semaines. Nous discutons et dissertons sur tout le bien que l'on peut tirer d'une telle expérience. Notre "philosophie" du voyage trouve un écho très favorable.

Le lendemain sera à nouveau une grosse journée. Nous devons rejoindre Redon où nous serons hébergés par Sébastien, un "warmshower" qui nous suit via le blog. Nous roulons à travers la Bretagne centre, moins touristique et plus oubliée que la côte. Nous retrouvons quelque peu l'ambiance de certains villages du Cantal. Les églises paraissent démesurées par rapport à la taille des villages, c'est très très calme ! Nous faisons un détour pour traverser la belle forêt de Brocéliande jusqu'à Paimpont. Malheureusement, nous ne pouvons nous permettre de visiter l'abbaye ; la route est encore longue. Par contre, nous nous promettons qu'après la Turballe nous ferons plus de tourisme.

Nous filons toujours vers le sud : Guer, la Gacilly, Glénac et nous finissons pas rejoindre le canal de Nantes à Brest. Les derniers kilomètres jusqu'à Redon sont magnifiques : l'écluse 19 où nous prenons encore un peu de temps pour papoter avec l'éclusier et ses amis, la lumière du soir sur l'eau et sur les falaises bordant le canal.

Redon, enfin ! Nous aurons fait une nouvelle fois plus que prévu : 95 km aujourd'hui !

Sébastien vient nous récupérer en ville. Lecteur assidu du Blog, il nous connait très bien, et nous reconnait au premier coup d’œil. Sébastien et sa famille font eux aussi beaucoup de vacances à vélo. Alors, il est missionné pour nous poser plein de questions. Nous sommes accueillis comme des rois et passons une très bonne soirée en sa compagnie !

 

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances
De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances
De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances
De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances
De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Le lendemain, dernière étape. D'abord, nous reprenons le canal de Nantes à Brest sur dix kilomètres. Incroyable le nombre de cyclistes que nous croisons ! Des jeunes, des vieux , des solitaires, des groupes et quelques familles. Ce parcours devient un grand classique et il peut être relié à "la Loire à vélo". A un moment, nous croisons un couple avec deux petits dans une carriole et nous nous revoyons, Alice et moi, il y a 10 ans. Nous aussi, nous avions "débuté" par des canaux : c'est plat, sécurisé, souvent joli, et on risque pas de se perdre ! Par contre, sur une grande distance, ça peut être monotone et on est souvent éloigné des villages. Alors, c'est avec plaisir que nous quittons le canal pour viser Herbignac. Nous avons rendez-vous dans ce village avec un groupe de cyclos du club de La Turballe. Ils ont décidé de nous accompagner pour les 20 derniers kilomètres jusqu'à chez les parents d'Alice. Merci beaucoup à eux !

Nous attendons devant l'église, eux nous attendent derrière l'église .... Nous finissons vite par nous trouver, et c'est en convoi que nous faisons les derniers kilomètres. Ils sont entraînés et avec des vélos légers, alors nous filons à toute vitesse tout en papotant. Enfin le panneau "La Turballe" ! Ils nous laissent gentiment passer devant pour les derniers mètres. Grand-Père Philippe nous attend au coin et prend des photos, il y a un petit comité de réception, des affiches ! C'est très sympa ! La Maman de Jean-François est là, très émue. Nous sommes embrassés, félicités. Les vélos sont admirés, soupesés. Premières boissons à bulles aussi ...

Diaporama :

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances
De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances
De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances
De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances
De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances
De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Voilà. Maintenant place à la récupération, au farniente !

Il fait un temps magnifique. Nous nous délectons de la douceur du soleil et de la fraîcheur des nuits, du calme aussi.

Le samedi, nous avons la visite d'Anne, chef de choeur à Aurillac et qui fait chanter (sans menace !) toute la famille. Elle aussi a connu une année extraordinaire à parcourir le monde (et notamment l'Antarctique) en bateau. Nous reprenons contact avec la vie musicale aurillacoise !

Nous passons donc 5 jours à profiter de nos parents et grands-parents, de la mer, des bons petits plats et des bons vins. Nous avons aussi récupéré notre téléphone portable et il chauffe dur ! C'est bon d'entendre de vive voix la famille et les amis. Nous avons des nouvelles de Phil (qui nous avait hébergé à Auckland) et qui est venu découvrir les petites routes du Cantal.

Nous étudions aussi la suite de notre parcours. Il faut remettre en ordre les vélos qui commencent un peu à fatiguer.

 

De Londres à La Turballe : Les Faurefive sont en vacances

Pour nous, ce sont les vacances qui commencent.

Profitez bien de ce bel été !

ps : nous reprenons la route le 25 direction la Vendée, le marais poitevin, le Limousin ... arrivée probable le 8, 9 ou 10 août ...

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 16:18

Contrastes, contrastes : après la cohue, la frénésie de consommation et la vie citadine trépidante de Bangkok, nous vous écrivons depuis la coquette, traditionnelle et paisible campagne du sud de l'Angleterre. Manoirs, pelouses vertes et bien tondues, arbres majestueux, parties de cricket dominicale : la traversée de Heathrow à Portsmouth nous enchante ! Il fait un temps magnifique, les petites routes et chemins sont presque toujours ombragés, nous retrouvons les parfums de la campagne en été, les oiseaux, les plantes qui nous sont familiers ! Toute l'équipe se régale.

Mais, revenons d'abord en Thaïlande. 15 jours, c'est court, et depuis quelques temps, nous avons comme objectif principal de filer vers Bangkok pour préparer notre retour. Mais nous avons tout de même eu le temps de vivre de belles expériences.

Nous avons voyagé dans l'espace, mais nous avions oublié de vous dire que l'on voyageait aussi dans le temps ! Au Népal, nous étions en 2070 ; ici en Thaïlande nous sommes en 2556 !

Nous avons passé la frontière le 27 juin (2556) comme des pros, très habitués désormais au remplissage de formulaires. L'une des toutes premières choses qui a attiré notre regard fut une pub pour des glaces Magnum ! Retour à la civilisation occidentale progressif …

De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie
De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'AsieDe Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie
De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie

Affamés, comme c'est de plus en plus le cas, nous avons fait escale juste après le poste frontière dans un petit resto qui restera dans les annales. La dame, très accueillante, a proposé sa moto à Jean-François pour qu'il aille chercher des Baths (monnaie locale). Offre qu'il a gentiment déclinée ; nous sommes plus experts en conduite de vélos … Ensuite, elle nous a servi des pâtes thaï aux crevettes, un régal. Puis elle nous a donné quelques fruits, et enfin elle nous a donné de l'eau pour remplir nos bidons !! Ça commençait très bien !

Dès les premiers mètres, nous constatons deux différences avec le Cambodge. La première, c'est qu'il y a des poubelles un peu partout. Ca ne paraît rien mais c'est la preuve d'un pays plus organisé dans la gestion des déchets, plus moderne et plus propre. La deuxième c'est que les photos omniprésentes des trois rapetous du Cambodian People Party sont remplacées par des photos du roi Rama IX. Il n'a pas vraiment d'importance politique mais, sur le trône depuis plus de 60 ans, il est adoré par les thaïlandais. Tout au long de notre séjour, il nous accompagnera avec son regard triste.

Autre bonne surprise : la route. Bien lisse, avec des bandes blanches, des panneaux, un grand bas côté, de l'ombre … Impeccable. Première petite ville : premier « 7/11 », une chaîne d'épiceries anglo-saxonnes dans laquelle nous nous engouffrons, avides de gourmandises ! 

La route qui mène de la frontière cambodgienne à Trat est coincée entre la mer et les collines des Cardamones au Cambodge. Nous passons la première nuit dans un bungalow au bord de la mer. C'est la basse saison et les « resort », essentiellement destinés aux habitants de Bangkok, sont déserts. Nous avons toute la plage, tout le site pour nous. A peine arrivés, nous enfilons nos maillots de bain et fonçons vers les vagues … Surprise : l'eau est chaude, très chaude ! 35°C peut-être ? Vous vous rendez compte ?! On crève de chaud toute la journée et, après avoir pédalé, il faudrait encore que l'on se plonge dans un bain chaud ! … Clémentine et Anaëlle s'en donnent tout de même à cœur joie, mais les 3 autres préfèrent la douche et la contemplation du coucher de soleil. L'ambiance est très calme, paisible, des pêcheurs lance des petits filets depuis le bord de la plage.

 

De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie
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De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie
De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie
De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie

 

L'objectif suivant, c'est Koh Chang, une île au sud de Trat. Les avis piochés sur internet sont bons : belles plages, cocotiers, etc.... Avant de prendre le ferry, nous nous renseignons tout de même un peu plus dans un office de tourisme : « Y a-t-il des magasins sur l'île, des distributeurs de billets ? ». « Oui, oui, plein ! » Nous rétorque-t-on. Bon. On y va. Le prochain bateau est dans moins d'une heure ; nous roulons le plus vite possible pendant près de 15 km pour ne pas le rater … En nage et fatigués, nous arrivons juste à temps ! Le ferry largue les amarres 1mn après que nous ayons embarqué. Il était temps. 17h30, nous débarquons confiants : nous devrions avoir le temps de contourner l'île pour rejoindre le « resort » qu'on a repéré … Très vite nous déchantons ! Ça monte … très raide … Aussi raide voire plus qu'en Nouvelle Calédonie. Des virages à 20% ! Combien de cols va-t-il falloir passer ? (réponse : 2). Guillaume caracole en tête comme d'habitude. Jean-François a abandonné Anaëlle au bord de la route … 22 kg de moins …. Anaëlle est venue secourir Clémentine, et pousse son vélo. Alice souffle et peste derrière, bien décidée à arrêter le premier véhicule approprié qui passera. C'est vite chose faite et les filles partent en tête repérer les lieux : « Blue Lagoon Resort ». A notre grande surprise, naïfs que nous sommes, l'île n'est pas déserte du tout. Il y a pléthore de boutiques en tout genre, d'hôtels de luxe, de bars branchés, de distributeurs de billets, plus quelques charmantes dames court vêtues qui apostrophent Guillaume et Jean-François à leur passage ! Le gars de l'office de tourisme a dû bien rire … Nous qui nous attendions à quelque chose du genre « île des pins » … on se croirait plutôt sur la côte d'Azur, en plus exotique. Nous sommes en Thaïlande, on avait un peu oublié. Là, tout à coup, ou à nouveau, nous réalisons à quel point Lifou (en Nouvelle Calédonie) est un petit paradis. Bon, ne faisons pas les difficiles. Le petit gîte que nous avons trouvé est super. Nous passons 2 jours à bouquiner et à profiter de la plage. Il y a des vagues, pas de méduses et de l'eau juste comme il faut (30°C). Les couchers de soleil sont très beaux, nous mangeons bien. Bref, 2 jours de vacances bien mérités !

De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie
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De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie

Lundi 1er juillet, il faut reprendre la route. Ce n'est pas que nous en ayons très envie, mais bon nous avons un avion à prendre dans quelques jours, et il ne s'agit pas de le rater. Cette fois, pour retourner au port nous chargeons tout sur et dans un taxi … Ca donne ça :

De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie

La route longe la côte et les plantations d'hévéas pour la récolte du caoutchouc. De temps en temps, un grand serpent vert traverse … Nous nous arrêtons régulièrement pour boire et manger une glace. Et oui, il faut bien un peu de carburant pour pousser sur les pédales.

De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie
De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'AsieDe Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie

A l'approche de Klung (entre Trat et Chantaburi), des cyclistes nous abordent et nous guident jusqu'à des bungalows flambants neufs. Ils font ensuite le tour de la petite ville avec Jean-François pour lui montrer où nous pouvons manger, puis sans crier gare, disparaissent ! Mission remplie ! Timides, ils ne nous ont même pas dit au revoir. Klung est une charmante petite bourgade où nous trouvons même un café assez branché avec des « shakes » à faire fondre de jalousie ceux des « Starbuck Café » des grandes métropoles.

Mardi 2 : c'est l'anniversaire d'Alice. Elle a décrété qu'elle avait 38 ans … Ca lui plait bien comme âge ! Après une petite journée de vélo en pleine chaleur encore, nous tournons un peu pour nous choisir un bungalow correct avec piscine. Jean-François fait des cachoteries à la réception …. Les sacoches de nos vélos sont tout juste entassées dans les chambres que l'on vient annoncer « massage thaï dans 20 mn » ! C'est le cadeau d'anniversaire ! Alice a juste le temps de prendre un douche, qu'une dame bien ronde arrive avec ses onguents et petites pilules … 1 heure de massage très tonique ! Les muscles et les articulations roulent sous ses mains, et plus Alice grimace (ça fait un peu mal, non mais !), plus ça la fait rire ! 1 bonne heure de détente : quoi de mieux après les kilomètres de vélo ?

 

De Koh Chang à Bangkok : dernières sensations d'Asie
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Depuis Klung, nous empruntons la « scenic route » qui longe assez souvent la mer. Ce n'est pas le chemin le plus court pour rejoindre Bangkok, mais c'est beaucoup plus agréable que la route principale. Nous longeons encore des plantations d'hévéas et de la pisciculture à grande échelle. Jusqu'à présent, et dans presque tous les pays traversés, nous déplorions le fait qu'il n'y avait pas beaucoup de routes et peu le choix pour nos itinéraires. Et bien en Thaïlande, c'est le contraire ! Il y a des routes partout, et goudronnées en plus ! Un peu comme chez nous, sauf qu 'on n'arrive pas à trouver de cartes précises, et que beaucoup de panneaux ne sont écrits qu'en thaï ... et le thaï, c'est du chinois ! A cela s'ajoute le fait que les gens ne savent pas dire grand chose d'autre que « hello », et qu'en plus ils ne se battent pas pour nous renseigner … trop timides sûrement … Donc, on s'est perdus ! On aurait préféré se perdre à 15h plutôt qu'à 18h. Sans savoir où, ni comment, nous nous sommes trompés de direction, et nous nous en sommes rendus compte au moment d'entrer dans un gros bourg …. la mer à droite … la mer à gauche … les maisons sur pilotis … et la route aussi !! C'était très chouette de pédaler sur pilotis ! Comme quoi, ça peut avoir du bon de se perdre ! Comme nous avons un sens de l'orientation à toute épreuve, nous avons mis le cap vers l'ouest, et avec l'aide de quelques personnes, ainsi que de Guillaume qui ne perd pas le nord et qui a su dire les bons mots de passe sur le bon ton (soit : le nom du prochain bled avec l'accent cambodgien), nous avons retrouvé sinon la bonne route, du moins une petite ville (Klaeng, pour changer de Klung) pas trop éloignée du chemin qu'on comptait prendre … Ah ! L'aventure jusqu'au bout … Arrivés là, on s'est planté au milieu d'un carrefour et on a attendu … où va-t-on trouver un bungalow (la version thaï des hôtels et guest house) ? Un monsieur se pointe et nous interpelle en anglais : formidable ! Quelques mots d'explication, puis il enfourche sa moto pour nous emmener aux bungalows les plus neufs de la ville : super !

C'est comme ça depuis 1 an … On ne sait jamais où on va dormir le soir, et de fil en aiguille on finit toujours par trouver une solution ! Le plus souvent une bonne solution ! Les rares fois où ça a été compliqué ne sont là que pour nous permettre d'apprécier encore plus la clim, le frigo, la télé avec 50 chaines, la salle de bain toute neuve avec douche chaude, et le grand lit bien confortable. Bon, ce soir-là, nous n'avons pas mangé ce qu'on avait commandé … mais ça nous a bien rassasié tout de même. En fait personne ne parlait anglais. Ils avaient fait traduire le menu en anglais approximatif (exemple, plat n°6 : « fried rice pork curry chicken »). Mais, en vérifiant l'ordre des plats avec leurs prix respectifs, on s'est aperçu que entre les deux menus, l'ordre n'était pas le même. Bref, ils ne savaient pas du tout à quoi correspondaient les plats qu'on leur commandait …. Nous avons vite compris qu'on aurait des surprises dans nos assiettes !

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Les trois jours suivants seront consacrés à mettre le cap au nord pour rejoindre Bangkok. D'abord, pour éviter de nous perdre, nous prenons bêtement la route principale sus nommée « 344 ». C'est très « bourrin », mais au moins, on avance ! En fin d'après-midi, nous sommes abrutis par le bruit des véhicules qui nous dépassent et trempés aussi. Il s'est remis à pleuvoir.

Le lendemain, nous optons quand même pour des routes un peu plus petites, mais plus on se rapproche de la métropole, plus il y a de monde et de circulation.

Bang Bueng : nous voulons quitter cette satanée grosse route, mais comment faire pour tourner à droite ?! Nous demandons notre chemin à un policier qui prend gentiment le temps de nous dessiner un plan très précis sur un petit bout de papier : « kob kun kar » (merci). Prochain carrefour à droite, puis au supermarché à gauche, etc … Arrivés au dit supermarché, nous décidons brusquement de nous y arrêter ; c'est le premier centre commercial moderne qu'on voit depuis Wellington ! Au moment de poser nos vélos, nous apercevons notre « policier-guide » sur sa moto …. Il nous cherche pour nous guider … Lâchement, nous nous cachons un peu … et le laissons partir. On ne va quand même pas rater cette belle occasion de faire des courses ! Il nous manque une carte routière, de la lingerie féminine, et autres petites bricoles. Nous avons bien fait de faire cette escale, car 1 heure plus tard, un orage énorme s'abat sur la ville … Quoi de mieux qu'un centre commercial avec jeux pour enfants pour patienter ?

 

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La suite du parcours se déroule sur une toute petite route, au milieu des marais où de gros marabouts paressent en attendant qu'un poisson passe. La campagne à nouveau, et pour la dernière fois de notre séjour en Thaïlande. En fin d'après-midi, nous arrivons à Ban Pho où nous retrouvons la circulation et les gros camions. Un policier s'active avec autorité au milieu du carrefour. Nous voyant perplexes sur la direction à prendre, il s'approche. Nous ne vous avons pas raconté toutes nos aventures avec les policiers, mais celle-là, il faut qu'on vous la détaille !

2 ou 3 mots d'anglais suffisent, quelques gestes en plus pour préciser qu'on cherche un endroit où dormir. Notre policier (la cinquantaine environ, et sûrement chef de son état) abandonne son carrefour, démarre son gros 4x4 et nous escorte sur 5 km jusqu'aux prochains bungalow …. La classe, n'est-ce-pas ? Fenêtre grande ouverte, il fait des moulinets avec son bras pour dire aux autres véhicules de nous doubler. Nous suivons, à 15 km/h, épatés par tant de sollicitude ! Et ce n'est pas fini. Une fois arrivés, l'autre question d'actualité est : « où peut-on manger ? ». Ni une, ni deux, notre policier s'adapte et improvise : il nous invite ! Entre temps, et tout en conduisant, il a appelé sa jolie copine. Le temps de faire quelques photos de famille, de décharger nos affaires et de nous changer un peu, nous partons tous les 7 au resto. Les filles avec la jolie amie qui parle un peu italien, et les garçons dans la voiture de police …. Nos hôtes nous ont offert un superbe repas gastronomique en plein air avec chanteur/guitariste pour l'ambiance. Notre policier a tout de même ôté sa veste pour faire plus cool, et aidé de Jean-François il a dû boire environ 2l de bière (voir la tireuse de bière Léo en bout de table) ! Au retour, il a fait crissé les pneus ... C'était vraiment dommage que l'on ne puisse pas communiquer plus, mais nous étions quand même tous très contents de cette soirée insolite !

 

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Samedi 6 : en route pour Bangkok. 60 km de vélo comme nous n'en avions encore jamais fait … Sur la carte, il y a des routes de toutes tailles, alors on choisit la plus petite. Raté, c'est une 2 fois 3 voies avec plein de carrefours, des véhicules partout, du monde, des motos voire des bus qui vous font des queues de poisson. Alice en tête qui trace la route et surveille le précieux convoi dans son rétroviseur, Jean-François qui ferme la marche avec Anaëlle, et intervient avec fermeté pour nous imposer. Il faut avoir les yeux partout, rester groupés, anticiper : le taxi, là devant, il va démarrer ou pas ? Les voitures derrière, elles tournent à gauche où vont tout droit (on roule à gauche ici) ? Quel est le nom de cette rue : Rama Ier ou Rama IV ? Nous finissons par arriver chez Supaporn vers 17h, épuisés mais contents de faire enfin sa connaissance et d'avoir bouclé notre voyage en Thaïlande !

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Supaporn : quelle belle rencontre pour clore notre voyage ! Ses premiers mots seront : « Oh, my God ! ». Vite, elle nous offre a boire, nous donne le programme des prochaines 48h, et nous confie a l'un de ses employés qui nous emmène jusqu'à LA maison. C'est tout simple, une grande pièce et un grand lit, une terrasse. Bon, la rue est assez bruyante et les cloisons ne sont que des moustiquaires. Nous sortirons épuisés des 6 jours passés à Bangkok, mais ce n'est pas grave, ces 6 jours seront une superbe expérience où nous seront choyés, pris en main, entraînés dans un tourbillon.

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Supaporn, à 68 ans, est la « présidente », ou administratrice principale d'une école qui fut créée par son père il y a 40 ans. La Supawan school accueille environ 350 élèves de 3 à 12 ans, et compte environ 50 employés. Bien que déjà retraitée, « Doctor » Supaporn est toujours très présente à l'école et travaille en tant qu'inspectrice auprès du gouvernement pour évaluer les autres écoles privées de la région. Supaporn ne fait pas de voyages à vélo, mais rêve d'en faire et s'entraîne deux fois par semaine pour cela !

Elle accueille des voyageurs à vélo comme nous, via le site « warmshower », pour donner l'occasion à « ses » élèves de rencontrer des étrangers. C'est la première fois qu'elle accueille une famille ! Elle est enthousiaste, s'exclame en n'arrivant pas à enfourcher le vélo de Clémentine ("elle doit avoir de grandes jambes").

Nous avons donc passé beaucoup de temps à l'école, pilotés par Supaporn ou par son amie Sayan, prof d'anglais, à la retraite elle aussi. Présentations, échanges, travail en classe, cours de musique, libre accès à la salle internet, repas très copieux, … toute l'école nous était ouverte ! Les enfants ont même pu profiter de la piscine. Vous vous rendez-compte, une piscine dans l'école ! Le temps d'une heure, Supaporn a même embauché Jean-François pour un cours de math à des CE2 … Sayan nous a demandé de faire une présentation de notre voyage. Nous avons commenté avec elle 1h30 de photos à une centaine d'élèves et quelques enseignants. Ca leur a bien plu, et ça nous a permis, à nous, de faire une belle rétrospective sur les moments forts de notre périple … Que de chemin parcouru ! Que d'aventures et de souvenirs emmagasinés !

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Nous avons également trouvé le temps de visiter un peu Bangkok. Supaporn nous emmène dans un coin qu'elle affectionne : une maison d'artistes dans le quartier du canal. Dans une maison sur pilotis, nous assistons à un spectacle de marionnettes, racontant les amours du Dieu singe Hanuman et d'une belle sirène.

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Nous visitons aussi l'incontournable « Grand Palais ». C'est splendide et, histoire de n'avoir pas de regrets à quitter l'Asie, nous retrouvons une ambiance style "château de Versailles au mois d'août" !

Enfin, nous avons expérimenté Bangkok dans toute sa dimension « mégalopole invivable » ! Des embouteillages 24h/24, des distances énormes surtout quand chaque carrefour semble infranchissable. A vélo ce n'était déjà pas facile, à pied c'est pire ! Une fois, devant l'impossibilité de traverser une grande avenue, nous avons appelé un taxi et changé d'itinéraire … Il y a du monde partout, tout le temps. Les ruelles traditionnelles croisent les grosses avenues. Les motos, les touk-touk et les taxis bataillent avec les bus et les nombreux véhicules personnels pour gagner quelques mètres dans les embouteillages. Des centres commerciaux gigantesques aux petites échoppes qui vendent à manger sur le trottoir, toute la ville commerce, s'active, la vie s'étale dans la rue.

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Mercredi 10 : C'est l'anniversaire de Clémentine. 12 ans déjà ! Nous avons rendez-vous à 12h sonnantes à l'école pour une surprise …Nous sommes installés à la place des invités d'honneur pour recevoir les cadeaux préparés en cachette. 4 petites filles d'environ 7 ans exécutent une jolie danse traditionnelle sous le regard attendri mais vigilant de leur professeur. Puis vient le tour de CM2 qui chantent « Happy Birthday », suivi de « My darling Clémentine » dont les paroles ont été modifiées par leur professeur d'anglais pour l'occasion. Que d'émotion ! Clémentine en a les joues toutes douloureuses tellement elle sourit ! Supaporn lui offre ensuite une jolie carte qu'elle a peinte les 2 soirs précédents et dans laquelle elle a inséré des photos de notre visite. Puis elle récompense tout ce petit monde avec des bonbons. Les « kob kun kar » (merci) fusent ! Quel beau cadeau d'anniversaire ! Merci encore à tous !

L'après-midi, pendant qu'Alice part en mission dans un centre commercial géant, Jean-François se lance dans une grande opération « maintenance de vélos », Guillaume et Anaëlle armés de pinceaux, carton, colle et ciseaux déploient leurs talents d'artistes pour faire des cadeaux à leur sœur, et Clémentine dessine.

Le soir venu, nous faisons la fête tous les 5 dans notre belle maison d'accueil : apéro, sushi, gâteaux et glace, et bien sûr les cadeaux. Cette fête sonne un peu aussi comme une fête de clap de fin (mais il risque d'en y avoir d'autres ...)

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Vendredi 12 : le grand départ. Les vélos sont emballés dans des cartons. Les sacoches ont été triées, nettoyées et rangées dans nos fameux « sacs chinois ». Nous passons dire au revoir aux CM1 et CM2. Le Timing de la matinée est assez serré : nous devons être prêts à partir à 13h, heure à laquelle notre chauffeur vient nous chercher avec son pick up. 11h30 : nous nous apprêtons à aller manger une assiette de nouilles dans la rue, quand la directrice de l'école débarque pour nous emmener déjeuner avec elle au centre commercial le plus proche ! Ce n'était pas prévu. Décidément, elles sont toutes aux petits soins jusqu'à la dernière minute ! 12h45 : nous rentrons juste à temps, et encore une surprise nous attend ! Nous ne devions pas revoir Supaporn ; occupée par son travail, elle nous avait dit au revoir la veille … Nous la trouvons là, à l'école toute pimpante, et nous recevant avec son habituel et éclatant « Oh, my God ! ».

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13h : tout est chargé … derniers adieux … Anaëlle est triste. Nous avons tous un pincement au cœur. Et nous espérons revoir Supaporn en 2014 chez nous ! Sur le trajet qui nous mène à l'aéroport, nous nous étonnons encore de l'immensité de la ville, de ses tours à perte de vue, des routes qui se superposent sur 3 ou 4 niveaux. Le nez collé à la vitre, Anaëlle ne dit rien sauf : « Je regarde une dernière fois Bangkok ... ». Guillaume et Clémentine commentent tout et discutent non stop ! Jean-François a une grosse boule dans le ventre.

Finalement, nous n'aurons pas trop d'embouteillages, et l'attente à l'aéroport sera assez longue … Nous ne décollons qu'à 20h50 … L'embarquement se fait sans encombre, si ce n'est que l'hôtesse a compté 20kg de trop. Jean-François bataille pour lui faire tout re-peser. Après 4h de vol, nous atterrissons à Bombay : transfert, contrôle des bagages, et recherche d'un petit coin pour dormir. Il est minuit heure locale, et nous avons jusqu'à 5h du mat pour tenter de nous reposer … Il y a du monde, du bruit et de la lumière partout …. Les toilettes sont sales, les gens crachent à nouveau (comme au Népal) …Nous finissons par trouver un endroit plus calme avec des sièges et de la place pour étaler notre bâche et 2 matelas … 6h30 le 13 nous décollons pour Londres cette fois : 9h de vol et pas mal d'heures de film et de dessins animés.

Ce fameux 12 juillet nous semblait improbable et très lointain. Clémentine pensait qu'on ne rentrerait jamais … Puis, nous nous sommes mis à compter les semaines, les jours sans trop réaliser que la fin du voyage allait vraiment arriver. L'exotisme et le voyage étaient devenus notre quotidien. Difficile de réaliser que nous allions vraiment rentrer ! Et pourtant, on l'attendait ce grand retour ! Nous en parlions depuis longtemps, nous l'imaginions avec force détails ! Voilà, nous y sommes !

Nous allons continuer à vous donner des nouvelles. Ce sera moins exotique, mais sûrement plein de belles expériences encore !

Bonnes vacances à tous et à bientôt.

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 04:54
Sawatdee kar de Bangkok, Nous sommes dans les starting block ... Tout est emballe. Nous décollons ce soir pour Londres, avec une escale de nuit a Bombay. La fin du voyage approche ! Nous avons encore beaucoup de choses a vous raconter : les plages de Koh Chang, comment nous nous sommes perdus dans la campagne thaïlandaise, notre soirée insolite avec un policier et son amie, et pour finir en beauté les heures passées a l'école Supawan avec les enfants et leurs enseignants dans un quartier "tranquille" de Bangkok. Promis, on ne vous oublie pas ; nous rédigerons tout ça dans l'avion ... A très bientôt, et bonnes vacances a ceux qui sont partis ou sur le point de le faire. Les Faurefive

Sawatdee kar de Bangkok, Nous sommes dans les starting block ... Tout est emballe. Nous décollons ce soir pour Londres, avec une escale de nuit a Bombay. La fin du voyage approche ! Nous avons encore beaucoup de choses a vous raconter : les plages de Koh Chang, comment nous nous sommes perdus dans la campagne thaïlandaise, notre soirée insolite avec un policier et son amie, et pour finir en beauté les heures passées a l'école Supawan avec les enfants et leurs enseignants dans un quartier "tranquille" de Bangkok. Promis, on ne vous oublie pas ; nous rédigerons tout ça dans l'avion ... A très bientôt, et bonnes vacances a ceux qui sont partis ou sur le point de le faire. Les Faurefive

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  • : les faurefive parcourent le monde
  • : Nous sommes une famille avec 3 enfants. Nous sommes en voyage autour du monde en famille et à vélo de juillet 2012 à août 2013. Le blog décrit les préparatifs, et surtout notre voyage lui-même. Il nous permet de donner de nos nouvelles, de rester en contact avec nos proches. Et pourquoi pas il peut aussi faire rêver les visiteurs et leur donner aussi envie de voyager en famille.
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