Vallées splendides et moustiques cauchemardesques :

Et oui quand on redescend en altitude les boutons reviennent et quels boutons !!! ça gonfle et ça suppure, ça gratte, ça pique et c'est crispant surtout quand on en a plein les mains ! Mais passons sur ces scènes d'horreur pour revenir aux vallées splendides du Pérou. Après avoir quitté Abancay nous attaquons notre énième montée direction Cuzco (mais pas pour maintenant) A la sortie d'Abancay: ça monte raide ! Il fait beau mais c'est dur: les chiens nous courent après et Clémentine a un coup de blues.

Au bout de 20km nous décidons de demander l'hospitalité à la première maison croisée mais après distribution de bonbons à la Chicha (jus de maïs noir) et maints encouragements, nous finissons finalement notre journée après 25km dans un petit village où nous passons la nuit.

Nous plantons la tente dans un pré avec deux petits cochons noirs.

La nuit est mouvementée car un gros orage éclate. Le lendemain matin... surprise ! Du brouillard Nous sortons les équipements: goretex, gants... sans oublier les gilets fluorescents FUBicy ! Aujourd'hui mission: on passe le col (pas trop dur: 15km de montée pas trop raide) Et là, Cléclé (que nous avons surnommé Lapin Duracel) pète la forme ! Pendant presque toute la montée elle nous largue de 100m grâce à sa bonne nuit et avec la hargne d'avoir eu du mal la veille. Nous arrivons au col à 3800m dans le brouillard et le froid, fiers mais un peu déçus de ne pas avoir pu admirer les paysages.

Après ça nous attaquons la descente : au début, il fait froid et nous sommes toujours dans le brouillard. Nous faisons une pause repas 8km plus bas à la pierre de Saihuite, une ruine précolombienne qui représente le cycle de l'eau et son utilisation dans l'agriculture.

Nous repartons ensuite pour 35km de descente et quelle descente ! Ici plus de brouillard, ce qui nous permet d'apercevoir au loin des sommets enneigés et de profiter des paysages sublimes qui s'offrent à nous. Nous croisons des péruviennes avec leur troupeau de moutons et admirons le paysage tout en prenant garde de ne pas rater nos virages.

En descendant la vallée nous admirons les riches cultures et troupeaux que nous croisons.

Sur la route les péruviens nous font des signes et échangent avec nous de chaleureux Holà! Ou encore Buenas tardes ! Puis nous arrivons à Curahuaci encore tout émerveillés où nous prenons soin de retirer nos sur-chaussures, sur-pantalon et cagoules pour ne pas effrayer les populations locales. Le lendemain...matinée école !! Puis, nous finissons la descente et attaquons notre dernière grosse montée avant Cuzco direction Limatambo ! A la descente nous retrouvons le Rio Chalhuanca qui s'est jeté dans le Rio Apurimac.

La montée n'est pas raide mais il fait chaud et par moment la route se transforme en piste.. A la fin Clémentine en a marre : elle a chaud et a mal aux jambes mais le pire de tout c'est que les moustiques sont revenus !! Nous n'en avions pas eu depuis le Québec et ils étaient réapparus à Abancay mais là c'est pire !! Ils sont tout petits mais font mal et dévorent les mains de Maman qui à présent ne peut pratiquement plus les utiliser. Pendant un petit moment le moral est bas et les jambes ont du mal à pédaler. Finalement après encouragements, la distribution de bonbons par Anaëlle et réconfort nous finissons les 5 derniers kilomètres qui nous séparent de Limatambo. Nous arrivons à la tombée de la nuit (environ 6h30) après 45km. Nous cherchons une hospedaje et tombons sur un uruguayen, c'est le magicien et patron d'une troupe de cirque qui est à Limatambo (gros village) depuis quatre soirs ! Une fois installés dans notre petit hôtel très simple mais confortable. Nous allons manger et bien sur...allons au cirque pour sa dernière représentation pour 4 sols l'entrée. Petit soirée sympa qui nous conduira jusqu'à minuit ! Mais le lendemain c'est grâce mat' ! Car nous sommes un peu fatigués et maman ne peut à peine se servir de ses mains. Nous visitons la petite ville de Limatambo et soignons les boutons !

Voilà, sinon entre temps nous sommes bien arrivés à Cuzco (un article va suivre)!!

A bientôt !!!!

Comments

[Jean-Marc]

Un petit coucou de l'un des "hommes de Multiphonie" (basse "grave" comme dirait Thierry C.) qui prend plaisir à suivre régulièrement votre périple à travers la planète. Bonne continuation aux
Faure-five.
Cordialement. Jean-Marc

[léo]

vous avez du courage.je lis régulièrement le blog.

[Denis]

Mince! J'ai confondu avec l'alcool de manioc. Il va falloir que je refasse toute ma page pour mon bouquin.

[Denis]

Je voulais te dire que j'espérais que tu avais bien reducido la velocidad, mais Solange l'a déjà dit. Voilà ce que c'est de ne pas être réactif.
Je vois que vous avez bu de la chicha. Mais dites donc, normalement, c'est fermenté, ce truc-là! Il y a au moins autant d'alcool que dans la bière. Et quand vous l'avez bue, est-ce que vous saviez
que ce sont les vieilles femmes du village qui la fabriquent? La recette est simple: il suffit de mâcher le maïs assez longtemps pour que la salive provoque un début de digestion de l'amidon, et
ensuite on crache le jus dans une jarre collective. Selon ce que les femmes ont mangé auparavant (ail, manioc, piment, coca-cola), selon qu'elles ont chiqué le tabac ou non, selon qu'elles ont une
bonne hygiène buccale ou au contraire des abcès purulents aux gencives, ou bien des restes de viande de lama qui pourrissent dans une dent creuse, le goût de la chicha sera différent. Certains
spécialistes péruviens (mais également anglais, car les Anglais sont aussi connaisseurs en chicha qu'en whisky ou en bordeaux) sont ainsi capables, rien qu'à l'odeur, de reconnaître (grâce à leur
fine connaissance des coutumes alimentaires locales) le village d'où provient la chicha qu'on leur propose de boire (on dit d'ailleurs qu'ils se contentent de la renifler, mais qu'ils n'en boivent
jamais).

Ces commentaires précieux sont extraits de mon ouvrage à paraître bientôt: "Le Pérou pour les nuls". J'espère, Guillaume, que tu seras conscient du privilège qui est le tien en lisant ce texte en
avant-première.

Bises.

Denis

[Canote]

Guillaume, je te mets 19/20 pour ton article (personne n'est parfait !)... ça me rappelle le bon vieux temps des copies !
Bravo à tous et grosses bises,
Knote